ArcelorMittal garde un moral d’acier à Saint-Chély-d’Apcher
Sidérurgie. Le premier groupe mondial de l’exploitation sidérurgique et minière intégrée a investi 90 M€ sur son site lozérien, dans une nouvelle ligne de production de recuit continu pour la fabrication d’acier électrique. Une très bonne nouvelle pour le premier employeur privé de la ville et du département.
Difficile parfois de se débarrasser, à l’image du Capitaine Haddock dans Tintin, du sparadrap qui se colle partout et tout le temps. Avec la fermeture du site de Florange, les derniers hauts-fourneaux lorrains, le groupe ArcelorMittal et son PDG indien n’ont toujours pas bonne presse dans l’Hexagone. L’inauguration le 20 septembre dernier d’une nouvelle ligne de production de recuit continu R210 qui a nécessité un investissement de 90 M€
Seul site avec le Brésil
En premier lieu, Pierre Lafont, le maire de la commune lozérienne qui s’est exclamé: "M. Montebourg a dit qu’ArcelorMittal n’était pas le bienvenu en France. Nous, nous disons aujourd’hui que vous êtes les bienvenus en Lozère.
En recherche de marchés haut de gamme
Le Lorrain de 53 ans, qui a accédé ainsi à son premier poste de direction, sait de quoi il parle. Fils de sidérurgiste, cet ingénieur a travaillé auparavant sur les sites du groupe à Florange (deux fois), Liège et Fos-sur-Mer, comme chef de département. Ici, nous sommes spécialisés dans l’acier à grain non orienté qui est recherché pour de petites applications industrielles, mais surtout dans le haut de gamme: transformateurs; générateurs électriques pour éoliennes; automobile (moteurs hybrides ou électriques) avec le concept iCARe. Nous travaillons en direct avec les constructeurs (BMW, Renault...) ou par équipe
Avec cette nouvelle ligne, la production pourra très rapidement atteindre les 150 000 tonnes (120 000 tonnes pour la seule R210) si le marché le nécessite. "Aller chercher des marchés haut de gamme, comme les moteurs hybrides, fait partie de la stratégie du groupe", confie Gilles Hoffmann. L’usine de Saint-Chély-d’Apcher a donc de beaux jours devant elle. "Les perspectives sont bonnes, surtout que le secteur automobile est très exigeant, confirme Gilles Hoffmann. On a aussi tout ce qu’il faut pour développer la production. C’est une motivation supplémentaire pour que les salariés restent motivés et mobilisés."
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