Municipales: primaires socialistes à Marseille et 4 autres villes

  • Eugene Caselli, Samia Ghali,  Patrick Mennucci,  Henri Jibrayel,  Marie-Arlette Carlotti et Christophe Masse le 12 septembre 2013 à Marseille avant un débat télévisé sur France 3
    Eugene Caselli, Samia Ghali, Patrick Mennucci, Henri Jibrayel, Marie-Arlette Carlotti et Christophe Masse le 12 septembre 2013 à Marseille avant un débat télévisé sur France 3 AFP - Anne-Christine Poujoulat
  • Eugène Caselli et Harlem Désir le 22 septembre 2013 devant la mairie de Marseille
    Eugène Caselli et Harlem Désir le 22 septembre 2013 devant la mairie de Marseille AFP - Bertrand Langlois
  • Marie-Arlette Carlotti le 22 septembre 2013 à Marseille
    Marie-Arlette Carlotti le 22 septembre 2013 à Marseille AFP Photo - Bertrand Langlois
  • Eugène Caselli, Harlem Désir et Samia Ghali le 22 septembre 2013 devant la mairie à Marseille
    Eugène Caselli, Harlem Désir et Samia Ghali le 22 septembre 2013 devant la mairie à Marseille AFP/Archives - Bertrand Langlois
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    Municipales: primaires socialistes à Marseille et 4 autres villes AFP Photo - AFP PHOTO
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AFP

Ils sont six candidats à s'affronter à Marseille, au premier tour d'une des cinq primaires socialistes organisées dimanche en France en vue des municipales. Un scrutin placé sous haute surveillance dans une fédération mise sous tutelle, avec une grande inconnue: la participation.

A Marseille, les sympathisants de gauche sont appelés aux urnes dès 09H, dans 55 bureaux. Sur les tables, six bulletins pour six ténors locaux: la ministre déléguée aux Handicapés Marie-Arlette Carlotti, les députés Patrick Mennucci et Henri Jibrayel, la sénatrice Samia Ghali, le président de la communauté urbaine Eugène Caselli, et le conseiller général Christophe Masse.

L'organisation, placée sous l'égide d'une Haute autorité des primaires (HAP), s'est voulue exemplaire, garante de "la transparence" et de "l'égalité de traitement".

Dans les dernières heures, l'ambiance s'est toutefois faite fébrile dans une fédération longtemps déchirée par des affaires et des rivalités internes. Face à des craintes de bourrage d'urnes, l'autorité a mis en garde contre l'utilisation massive de bulletins téléchargeables et toute "pression susceptible d'altérer la sincérité du scrutin et donc d'entraîner son annulation".

La favorite Marie-Arlette Carlotti a aussitôt renchéri, appelant à une forte mobilisation pour "mettre en échec les systèmes clientélistes et conservatistes" qui tenteraient d'"influencer le résultat de l'élection".

Dans la ligne de mire, encore et toujours, le président du conseil général Jean-Noël Guérini. Dernier socialiste à avoir affronté le sénateur-maire UMP Jean-Claude Gaudin en 2008, il a vu ses espoirs de briguer la mairie s'envoler avec sa série de mises en examen. Absent de la campagne, l'ancien homme fort du PS local n'a pourtant cessé d'occuper les débats, invoqué comme un repoussoir par ses anciens amis qui n'ont eu de cesse d'afficher leur volonté de rompre avec le "clientélisme".

Vendredi, M. Guérini s'est invité dans la campagne en convoquant une conférence de presse. "Je n'irai pas voter" et "n'ai jamais passé de consigne de vote", a-t-il assuré.

"Il a l'importance qu'on veut bien lui donner. Son influence existe, mais pas de là à affecter le scrutin si on a suffisamment de votants", a estimé Christophe Borgel, secrétaire national chargé des élections, joint par l'AFP.

Pas de photo de famille

Le nombre de votants, c'est précisément le motif d'inquiétude. "Je serais surpris si on est en-dessous de 15.000 votants", note le responsable socialiste, jugeant que ce sera un "succès" si la barre des 20.000 est franchie (sur 470.000 électeurs inscrits), à comparer aux 27.000 des primaires présidentielles.

Pour attirer les Marseillais aux urnes, les candidats ont occupé le terrain jusqu'au bout, au terme d'une campagne plutôt consensuelle, avec peu de différences de programme. Mme Carlotti a fait une "nuit blanche", de la caserne des marins-pompiers aux urgences de l'hôpital, M. Mennucci a tenu un meeting, sonnant la mobilisation contre le FN après le choc de la cantonale de Brignoles (Var), Samia Ghali a enchaîné les visites de quartiers.

C'est le trio qui se détache dans les sondages, Eugène Caselli, désireux de casser son image consensuelle, semblant avoir perdu du terrain après des prises de position controversées.

Ce dimanche soir, Solférino aurait aimé voir les six candidats réunis sur une photo de famille au siège de la fédération, mais seul Patrick Mennucci a annoncé sa venue.

"La réussite d'une primaire, c'est le nombre d'électeurs et le rassemblement à l'issue, et cette réussite est essentielle pour nous donner des chances de remporter la ville", prévient M. Borgel. La bataille s'annonce en effet serrée, sur fond d'impopularité du gouvernement, face à M. Gaudin, qui vise un quatrième mandat, avec le FN en embuscade.

Dans le département, Aix-en-Provence vote aussi dimanche, avec six candidats en lice, dont aucun n'a de grande notoriété, pour affronter la maire UMP sortante Maryse Joissains.

Ailleurs, la primaire de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), solidement ancrée à droite depuis 1971, doit départager trois candidats, l'ancien conseiller municipal Pierre Gaborit partant favori. Au Havre (Seine-Maritime), trois prétendants se présentent, dont aucun ne paraît en mesure de déloger le maire UMP Edouard Philippe.

Enfin, à Béziers (Hérault), le scrutin a une saveur particulière en raison de la présence d'un Vert, Guilhem Johannin. Il aura face à lui trois socialistes, dont Jean-Michel Du Plaa, souvent présenté comme favori, vice-président du conseil général.

Source : AFP

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