Pallarès : "Le problème, c’est nous"

  • Mathieu Pallarès a rapidement pris ses marques au sein du Stade Ruthénois.
    Mathieu Pallarès a rapidement pris ses marques au sein du Stade Ruthénois. JLB
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    Pallarès : "Le problème, c’est nous"
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Mathieu Roualdès

Rugby. Après le quatrième revers de son équipe en cinq matches, le 3/4 centre arrivé de Carcassonne cet été appelle à l’union des siens. Et s’il n’a pas de solution miracle, il tient à relativiser les résultats car "on n’est qu’en octobre".

La nuit de dimanche à lundi n’a-t-elle pas été trop compliquée ? Si, on était vraiment déçu après le match à Lavaur. Comme tout le monde, on se demande pourquoi la mayonnaise ne prend pas. Alors, on est loin de la sinistrose car il n’y a vraiment pas péril en la demeure mais on ne comprend pas pourquoi le déclic n’arrive pas. Maintenant, il faut repartir du bon pied.

Étiez-vous en mesure de davantage inquiéter cette formation de Lavaur ? Ils (les Vauréens) ont été très forts dans l’envie et dans les ballons portés. Nous, on s’est mis à leur rythme. Ils ont dicté la rencontre alors que c’était à nous de mettre de la vitesse. Bref, c’est rageant. 

Qu’est-ce qui ne fonctionne pas ? Je ne sais pas. On fait de très bonnes choses à l’entraînement. On a tous des qualités. On sait ce qu’on peut faire et quand on arrive le dimanche, ça ne fonctionne plus! Le problème, ce n’est ni notre qualité, ni le staff, ni rien. C’est juste nous.

Vous ne parvenez pas à expliquer ce qui fait défaut à l’équipe aujourd’hui ? Non, c’est difficile à expliquer. C’est d’ailleurs la première fois que je suis confronté à cela. Ce n’est pas évident. Si on avait les solutions, on les mettrait en pratique le dimanche. C’est au moment du match que ça bloque. Car autour, tout va bien, on a tout pour réussir.

Avez-vous du mal à supporter la pression ? Non car on ne l’a pas forcément. C’est juste que lors du match, nous sommes beaucoup trop fébriles. Alors qu’on a toutes les clés en mains.

Comment le déclic peut-il arriver ? Il faut qu’on se remette tous dans notre bulle. Pour ne pas que les supporters ou les détracteurs puissent nous toucher, pour que rien ne puisse nous atteindre. Il faut qu’on se resserre tous, qu’on forme un groupe solidaire et impénétrable. Car on a les joueurs et les tactiques de jeu pour réussir.

Certains supporters se sont montrés virulents à Lavaur. Cela vous a-t-il touché ? Oui, mais on sait que nous ne sommes pas irréprochables. Après, il ne faut pas nous enfoncer. Il n’y a vraiment pas péril en la demeure. On a besoin de soutien et le positif engendre du positif. 

Dimanche, c’est votre poursuivant N.1 qui se présente à Paul-Lignon : Tulle. La défaite est plus que jamais interdite... Là, on aura la pression du résultat. À la maison, on n’a pas le droit de perdre. Jusqu’alors, on n’a pas prouvé que Paul-Lignon était une forteresse imprenable. Alors face à Tulle, qui peut s’appuyer sur des individualités fortes, il faut envoyer un message fort.

On se dit que peu importe la manière, seule la victoire comptera... Tout à fait ! Si pendant 80 minutes, on doit faire des ballons portés, il faudra le faire. Et c’est certainement comme ça, si on marque des essais, qu’on prendra confiance et que le beau jeu s’installera. Face à Hendaye (23-21), on a frisé la correctionnelle. Alors, dimanche, tout le monde sera concerné.

À ce jour, évoquez-vous toujours les phases finales ou l’idée est-elle devenue bien lointaine ? On en a parlé sans jamais trop en parler des phases finales... Une des premières qualités à avoir dans ce sport, c’est l’humilité. Aujourd’hui, on ne parle ni de phases finales, ni de maintien. On veut juste prendre les matches les uns après les autres. Puis, on n’est qu’en octobre! La saison est loin d’être finie.

Personnellement, comment vous sentez-vous à Rodez depuis votre arrivée ? Franchement, au départ c’était difficile. Car passer du monde pro à celui d’amateur est compliqué. Mais désormais, je suis super bien ici. J’ai rencontré de très bons mecs. Et si les résultats ne sont pas là, j’ai vraiment repris du plaisir à jouer ici. À Carcassonne la saison passée (Pro D2), c’était bien plus compliqué.

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