Syrie: un général des renseignements tué par les rebelles

  • Des voitures des Nations unies à la frontière entre Israël et la Syrie, en mars 2013
    Des voitures des Nations unies à la frontière entre Israël et la Syrie, en mars 2013 AFP/Archives - Jack Guez
  • Des rebelles syriens courent dans les rues de Deir Ezzor, le 3 octobre 2013
    Des rebelles syriens courent dans les rues de Deir Ezzor, le 3 octobre 2013 AFP/Archives - Ahmad Aboud
  • Le vice-Premier ministre syrien Qadri Jamil (d), le 17 octobre 2013 à Moscou
    Le vice-Premier ministre syrien Qadri Jamil (d), le 17 octobre 2013 à Moscou AFP - Alexander Nemenov
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AFP

Un général des renseignements militaires a été tué jeudi dans l'est de la Syrie, alors qu'un responsable syrien avançait les dates du 23 et 24 novembre pour la tenue d'une conférence internationale visant à trouver une issue à la guerre civile.

"Le général Jamaa Jamaa est tombé en martyr à Deir Ezzor", a rapporté la télévision d'Etat syrienne qui n'a pas précisé comment il avait été abattu.

Selon des forums jihadistes, il a été tué dans des affrontements avec des jihadistes, et d'après Rami Abdel Rahmane, le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), les premières informations laissent penser qu'il a été tué par un tir de sniper.

M. Jamaa dirigeait les renseignements militaires à Deir Ezzor, la plus grande ville de l'est de la Syrie, où de violents combats avaient lieu jeudi entre les rebelles et l'armée dans la province et dans la ville elle-même, selon l'OSDH.

Ailleurs dans le pays, les combats ne connaissaient pas non plus de répit, avec un assaut d'insurgés apparemment repoussé par l'armée contre la prison centrale d'Alep (nord), selon des militants.

Dans la province du même nom, l'armée mène des raids aériens pour tenter de prendre la localité de Sfiré et sécuriser un site chimique présumé proche avant une inspection des experts internationaux, a précisé une ONG syrienne.

Malgré les combats et les bombardements quotidiens, l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), arrivée le 1er octobre en Syrie, a annoncé avoir vérifié près de la moitié des sites devant être détruit d'ici à la mi-2014.

Pour leur première mission dans un pays en guerre, les inspecteurs aidés d'experts de l'ONU se concentrent sur la vérification de la liste fournie par le régime, qui comporte 20 sites de production et de stockage.

La mission a été décidée à la faveur d'un accord russo-américain, conclu alors que les Etats-Unis menaçaient de frapper après une attaque chimique meurtrière imputée au régime le 21 août.

Alors qu'aucun des belligérants ne prend l'avantage, la communauté internationale, Russes et Américains en tête, s'efforce de réunir autour d'une même table régime et opposition pour tenter de trouver une solution politique.

Interrogé en Russie, fidèle allié du président Bachar al-Assad, sur les dates possibles de la tenue de cette conférence internationale de paix dite "Genève-2", le vice-Premier ministre syrien Qadri Jamil a répondu: "les 23-24 novembre".

Un employé canadien de l'ONU libéré

Le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Alexander Lukashevich, a cependant indiqué que l'annonce officielle de la date serait faite par l'ONU.

L'initiative de cette conférence pour élaborer une transition politique en Syrie avait été lancée en mai par Moscou et Washington mais sa tenue a été repoussée maintes fois en raison de désaccords sur les objectifs et les participants.

Le régime exclut tout départ de M. Assad dans le cadre d'une transition, alors que l'opposition en exil, appuyée par les Occidentaux, rejette tout maintien du président syrien.

Un membre de la Coalition nationale syrienne, qui chapeaute plusieurs groupes d'opposition, Monzer Aqbiq, a indiqué à l'AFP que celle-ci se prononcerait sur sa participation à la conférence lors d'une réunion à Istanbul les 24 et 25.

En attendant, la Coalition va discuter de Genève-2 à Londres le 22 octobre lors de la réunion des "Amis de la Syrie", un groupe d'une dizaine de pays qui soutient l'opposition, a ajouté M. Aqbiq.

Les "Amis de la Syrie, dont les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France, l'Allemagne, la Turquie et plusieurs pays arabes, se sont retrouvés régulièrement ces derniers mois pour décider notamment d'accroître l'appui matériel et militaire à l'opposition.

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a annoncé sa participation à la réunion de Londres.

Par ailleurs, l'ONU a confirmé qu'un Canadien, membre de la Force de l'ONU pour l'observation du désengagement entre la Syrie et Israël sur le Golan (Fnuod), enlevé en Syrie en février, avait été libéré.

Le régime avait fait état auparavant de sa libération, après avoir accusé les rebelles de l'avoir "enlevé".

La chaîne de télévision Sky News Arabia a elle annoncé la disparition depuis mardi d'un de ses journalistes, le Mauritanien Ishak Moctar, et d'un caméraman, dans la région d'Alep.

Selon Reporters sans frontières, au moins 32 journalistes étrangers ou syriens sont portés disparus ou ont été enlevés en Syrie.

Source : AFP

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