Assurance maladie: Obama déplore les ratés mais défend sa réforme

  • La secrétaire d'Etat à la Santé américaine, Kathleen Sebelius, à Washington, le 21 octobre 2013
    La secrétaire d'Etat à la Santé américaine, Kathleen Sebelius, à Washington, le 21 octobre 2013 AFP/Archives - Saul Loeb
  • Une femme consulte le portail internet healthcare.gov destinés aux Américains non assurés, à Washington, le 1er octobre 2013
    Une femme consulte le portail internet healthcare.gov destinés aux Américains non assurés, à Washington, le 1er octobre 2013 AFP/Archives - Karen Bleier
  • Le président Barack Obama s'exprime sur l'assurance maladie à Boston, le 30 octobre 2013
    Le président Barack Obama s'exprime sur l'assurance maladie à Boston, le 30 octobre 2013 AFP - Jewel Samad
Publié le
AFP

Le président Barack Obama n'est "pas content" des bugs qui minent les débuts du portail internet au coeur de sa réforme du système d'assurance maladie, mais il a défendu mercredi à Boston les fondamentaux de la loi face à ses détracteurs.

Alors que le site internet healthcare.gov, ouvert le 1er octobre, était en panne mercredi après-midi pendant son discours, Barack Obama a promis de faire en sorte que le problème soit résolu rapidement. Sa secrétaire à la Santé s'est engagée plus tôt mercredi sur la date du 30 novembre.

"Il n'y a aucune excuse. Je prends la responsabilité de faire en sorte qu'une solution soit trouvée aussi vite que possible. Nous travaillons d'arrache-pied, tous les jours, à l'améliorer", a déclaré le président américain.

C'est sur ce site que des millions d'Américains actuellement non assurés devaient pouvoir sélectionner, aussi facilement que sur Amazon ou Expedia, un plan d'assurance santé, avec le montant des aides financières indiqué à chaque utilisateur en fonction des revenus.

Mais dès sa mise en ligne, il y a un mois, les défaillances du site se sont multipliées. Temps d'attente invraisemblables, pages gelées, messages d'erreurs à la fin du processus d'inscription, calcul erroné des crédits d'impôts, erreurs dans les transmissions des informations aux assureurs: le gouvernement a dû lancer en urgence une révision des complexes systèmes informatiques et reconnaître que le site n'avait pas été assez testé.

Tout en reconnaissant la "lenteur" du site, Barack Obama a rappelé que sa réforme, votée en 2010, avait déjà révolutionné le système de l'assurance maladie en protégeant les consommateurs contre ce qu'il qualifie d'abus de la part des assureurs, grâce à des volets déjà entrés en vigueur.

Dès aujourd'hui, les assureurs ne peuvent plus refuser de couvrir un enfant en raison d'antécédents médicaux jugés trop coûteux; les soins préventifs (dont le dépistage du cancer) doivent être remboursés intégralement. Et à partir de janvier, les assureurs ne pourront plus faire varier le prix de la couverture en fonction des antécédents médicaux.

En échange, tous les Américains devront souscrire à une assurance à partir de 2014, même les jeunes en bonne santé, au risque de payer une amende, d'abord symbolique.

Obama vante Romney

"Je ne pense pas qu'on devrait ré-autoriser la discrimination contre les enfants avec antécédents médicaux", a lancé M. Obama. "Je ne pense pas qu'on doive revenir à un temps où les gens pouvaient perdre leur assurance quand ils tombaient malades ou parce qu'ils faisaient une erreur lors de leur inscription".

La Maison Blanche avait choisi pour le discours de mercredi la salle même où le gouverneur du Massachusetts Mitt Romney --candidat républicain malheureux à la présidentielle de 2012-- avait promulgué une loi similaire mais limité à cet Etat du nord-est en 2006.

"Votre loi a été un modèle pour le pays", a déclaré d'emblée Barack Obama, un clin d'oeil peu apprécié par l'intéressé.

"Un plan élaboré pour épouser les circonstances uniques d'un seul Etat ne peut pas être greffé à l'ensemble du pays", a expliqué Mitt Romney dans un communiqué sur sa page Facebook, reprenant une ligne de défense qui n'avait guère convaincu en 2012.

Les républicains du Congrès ont continué leur assaut contre "Obamacare", dont le site n'est, selon eux, que la "partie immergée de l'iceberg" d'une réforme vouée à l'échec.

Lors d'une audition très médiatisée à la Chambre des représentants de la secrétaire à la Santé Kathleen Sebelius, ils ont relevé que des millions d'Américains qui sont aujourd'hui assurés individuellement, et non via leurs employeurs, allaient devoir changer de plan d'assurance, contrairement à l'engagement répété du président depuis 2009.

“Le président avait promis que si on aimait son assurance, on pourrait la garder. Ce n’était pas vrai quand il le disait il y a plusieurs années, et comme des millions d’Américains le découvrent, ce n’est non plus vrai aujourd’hui", a déclaré John Boehner, président de la Chambre. "Partout dans le pays, des avis d’annulation arrivent dans les boîtes aux lettres à cause de la catastrophe que représente cette loi sur la santé".

Barack Obama a répondu à cette critique, qui concerne environ 5% de la population, en expliquant que les personnes concernées pourraient obtenir une meilleure couverture via le nouveau portail.

Source : AFP

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