L'Afrique du Sud se prépare à revivre la vie de Mandela sur grand écran

  • Nelson Mandela le 25 août 2010 sur une photo fournie par la Fondation Mandela
    Nelson Mandela le 25 août 2010 sur une photo fournie par la Fondation Mandela Fondation Mandela/AFP/Archives - Debbie Yazbek
  • Le producteur Anant Singh, le 17 septembre 2013 à la Fondation Mandela, à Johannesburg
    Le producteur Anant Singh, le 17 septembre 2013 à la Fondation Mandela, à Johannesburg AFP/Archives - Stephane de Sakutin
  • La fille de Nelson Mandela, Zindzi (d) pose avec l'actrice Naomie Harris qui joue le rôle de Winnie Mandela dans le film "Long Walk to Freedom", le 2 novembre 2013 à Johannesburg lors d'une conférence de presse
    La fille de Nelson Mandela, Zindzi (d) pose avec l'actrice Naomie Harris qui joue le rôle de Winnie Mandela dans le film "Long Walk to Freedom", le 2 novembre 2013 à Johannesburg lors d'une conférence de presse AFP - Alexander Joe
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AFP

L'Afrique du Sud se préparait dans l'effervescence et l'émotion à découvrir le film "Mandela, Long Walk to Freedom", adapté de l'autobiographie de l'ancien président sud-africain, présenté en avant-première dimanche à Johannesburg avant sa sortie en salles le 28 novembre.

Zindzi Mandela, l'une des filles de Nelson Mandela, a décrit lors d'une conférence de presse la charge émotive contenue par le film qui retrace en deux heures et demie la vie du père fondateur de l'actuelle Afrique du Sud, de son enfance à son élection en 1994.

"Cela a été un moment d'extrême émotion pour moi", a-t-elle confié, lors d'une conférence de presse avant la projection-cocktail de dimanche, réservée à des personnalités et ministres.

"Il y a une scène où l'on nous voit ma soeur et moi, seules à la maison après que ma mère a été arrêtée. Ma soeur s'occupe de moi et essaye de nous préparer un semblant de petit-déjeuner. Ca m'a tiré des larmes et des larmes parce que c'était tellement vrai", a-t-elle dit.

"Cette simple scène m'a ramenée à tous ces moments de ma vie où j'ai senti l'absence d'un père, d'une mère et d'une vie de famille normale, tous ces moments de solitude sans personne pour nous, de tristesse et sans l'espoir que quelqu'un vienne à notre secours", a-t-elle ajouté.

"Honnêtement c'était très dur et je pense que j'ai besoin de le revoir", a-t-elle confié, saluant la capacité du film à résumer un destin qui donnerait aisément matière à un feuilleton en centaines d'épisode. "C'est tout simplement incroyable", a-t-elle dit.

Condamné en 1964 par le régime raciste de l'apartheid et catalogué comme terroriste jusqu'à sa libération en 1990, Nelson Mandela a passé 27 ans en prison avant de devenir une icône mondiale pour avoir négocié une transition pacifique vers la démocratie et la réconciliation raciale.

Premier président noir de son pays de 1994 à 1998, il a fêté ses 95 ans à l'hôpital en juillet après avoir frôlé la mort en juin.

A nouveau chez lui depuis septembre dans sa maison de Johannesburg lourdement médicalisée, "il va bien", a affirmé samedi l'ancien ministre Tokyo Sexwal, soulignant qu'il n'était "pas malade mais simplement âgé".

Qualifié de "film des films" par M. Sexwale, "Mandela, Long Walk to Freedom" n'est pas le premier film portant Mandela à l'écran. Avant lui, "Invictus" de Clint Eastwood a fait l'événement en 2009.

Mais cette longue fresque historique se singularise par son souci d'authenticité étayé par un important travail sur les archives du Centre pour la Mémoire Nelson Mandela. Il ambitionne de montrer l'homme Mandela sous ses facettes personnelles et familiales.

"Ce qu'on a essayé de faire (...) c'était d'essayer de comprendre les caractères humains, pas les icônes que tout le monde connaît et de faire un film sur la famille, l'amour et le pardon", a expliqué le réalisateur britannique Justine Chadwick.

S'il célèbre la vie de Mandela, le film fait aussi la part belle aux Sud-Africains eux-mêmes, nombreux à l'écran dans de spectaculaires scènes de foule qui font revivre les violences qui ont ponctué le régime de l'apartheid. "Mon travail était de créer une vision à 360° qui semble réelle et honnête aux gens qui sont représentés" dans le film, a expliqué M. Chadwick.

Le film doit sortir en salles aux Etats-Unis et en France en décembre, le producteur Anant Singh ayant toutefois gardé la primeur absolue au public sud-africain. "J'espère que le film va parler au public qui n'a pas eu à endurer tout ça (la génération née après l'apartheid, ndlr) et aussi ceux qui ont à peu près tout oublié", expliquait-il en septembre à l'AFP.

Source : AFP

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