Municipales 2014 : fini le stylo rageur dans l'isoloir

  • Les électeurs seront soumis à de nouvelles règles pour les scrutins des 23 et 30 mars 2014.
    Les électeurs seront soumis à de nouvelles règles pour les scrutins des 23 et 30 mars 2014. Archives Centre Presse/José A. Torres
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Xavier Rousseau

ELECTIONS. Le nouveau mode de scrutin par liste dans les communes d'au moins 1000 habitants a été détaillé aux maires de l'Aveyron hier. 45 communes du département changent de processus électoral en mars 2014.

Les élus et candidats aveyronnais étaient conviés hier par l'Association départementale des maires (ADM) à une journée d'information sur les nouveaux modes de scrutin qui s'appliqueront dès les élections municipales, le 23 et le 30 mars 2014.

Quarante-cinq communes, qui comptent de 1000 habitants et plus, vont en effet abandonner le panachage des candidats pour s'en tenir à un scrutin de listes, qui introduit aussi la stricte parité. 

Révolution électorale

C’est la première grande révolution de la loi électorale du 17 mai 2013, et pas la moindre, car elle constitue dès à présent un véritable casse-tête pour l’ensemble des candidats, et en perspective pour les électeurs. "Il va falloir faire comprendre à ces derniers que le règlement de compte du dimanche matin qui consistait avec rage à rayer avec son stylo un nom de candidat qui ne plaisait pas pour telle ou telle raison, c’est fini", a schématisé hier Élise Marsay, directrice de l'ADM de l'Oise et spécialiste des processus électoraux.

Les scrutins de mars 2014 se feront avec des listes entières et inamovibles, y compris entre les deux tours s’il y a lieu, une fois déclarées en préfecture (jusqu’au 6 mars à 18heures pour le premier tour et jusqu’au 25 mars à 18heures pour le second tour). Elles devront aussi tenir compte de la parité dans leur composition: un homme, une femme ou inversement. 

Des conséquences inattendues

Tout manquement à ces deux obligations (elles sont valables aussi pour l’élection des adjoints et des conseillers communautaires) verra la ou les listes invalidées par la préfecture.
"Cela va obliger à faire participer mais aussi à élire les femmes, entraînant parfois une réorganisation familiale, constatait Élise Marsay. Paradoxalement, la mise à l’écart des hommes qui étaient précédemment élus, pour laisser la place à des femmes, et qui voulaient repartir, peut être susceptible de les voir monter une liste d’opposition."

Ces 45 communes rejoignent les 10 communes aveyronnaises de plus de 3500 habitants qui procédaient déjà par listes entières. En tout, 55 communes sur les 304 aveyronnaises n'acceptent désormais pas ou plus le panachage, sous peine de bulletin nul.

Lire également les conséquences de la loi sur les conseils de communauté de communes dans Centre Presse de vendredi 8 novembre.