Rythmes scolaires : des parents appellent à "boycotter" l'école

  • Vincent Peillon le 6 novembre 2013 à la sortie du Conseil des ministres à Paris
    Vincent Peillon le 6 novembre 2013 à la sortie du Conseil des ministres à Paris AFP - Alain Jocard
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AFP

Des collectifs de parents d'élèves appelaient à leur tour, mercredi, à manifester contre la réforme des rythmes scolaires en invitant les familles à ne pas mettre leurs enfants à l'école, rejoignant une semaine de mobilisation des enseignants et des animateurs.

Des collectifs de parents d'élèves ont lancé sur Facebook un "boycott national contre la réforme des rythmes scolaires", dont celui des "gilets jaunes", un symbole emprunté au gilet de sécurité des automobilistes.

"C'est notre emblème, nous voulons protéger les enfants, parler pour eux", a dit à l'AFP Elodie Berillac, coordinatrice nationale de ce mouvement.

Une centaine de groupes départementaux sont mobilisés, notamment à Périgueux, Dijon, Toulon, Wittemheim, Maubeuge, Lissieu ou encore Riorges, a-t-elle indiqué.

Selon des témoignages de parents qu'elle a recueillis en se rendant à un rassemblement devant l'inspection académique de Noyon (Oise), "beaucoup d'écoles ont moins de la moitié des effectifs en cours" et "les parents qui n'ont pas d'autres choix que de mettre leur enfant à l'école enverront un mot d'absence à M. Peillon", a ajouté Mme Berillac.

A Ris Orangis (Essonne), une manifestation était prévue dans la matinée devant la mairie avec gilets jaunes et banderoles pour "dire non" à la réforme, selon un journaliste de l'AFP. Cet appel a suscité des réactions au sein d'une école de la ville, dont l'association de parents d'élèves avait rappelé la semaine dernière qu'elle n'appelait pas au boycott.

A Paris, au groupe scolaire Passy-Chernoviz, il y a eu "77% d'élèves absents en maternelle et 55% en élémentaire", selon Isabelle Nizard, du collectif de parents d'élèves. Paris "a fait le forçing pour la faire dès la rentrée 2013. On voulait attendre un an de plus pour construire quelque chose de plus efficace pour les enfants", a-t-elle dit.

Par ailleurs, Sud éducation (minoritaire) appelle à faire grève contre le rattrapage d'une journée de prérentrée. Ce rattrapage (variable selon les départements et les établissements) est nécessaire pour que les élèves aient 36 semaines de cours dans l'année.

Du côté des enseignants, ils sont appelés ce mercredi à des actions (rassemblement, grèves...) dans plusieurs départements par le SNUipp-FSU, premier syndicat du primaire qui demande un assouplissement du décret.

Enseignants mais aussi animateurs et auxiliaires de maternelle seront également mobilisés jeudi, dans toute la France.

Mercredi, la grogne des animateurs avait fortement perturbé les cantines et les activités périscolaires de la capitale.

Source : AFP

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