Claudio Dumey, commandant de bord chez HOP!, pilote son ATR sur la ligne Rodez - Paris. Une liaison bien connue pour ce quinquagénaire, Marcillacois d’adoption qui nous a ouvert les portes de son cockpit.
Claudio Dumey, commandant de bord chez HOP!, pilote son ATR sur la ligne Rodez - Paris. Une liaison bien connue pour ce quinquagénaire, Marcillacois d’adoption qui nous a ouvert les portes de son cockpit.
14h30 Installé dans la salle de briefing, le commandant Claudio Dumey, 58 ans, prépare avec son équipage les vols entre Paris et Rodez qu’il va assurer aux commandes de son ATR. Une liaison que ce Berrichon connaît bien puisqu’il habite depuis des années à Marcillac ! Cartes météo en mains, il converse avec son copilote Bertrand Bourgard, afin de définir le plan de vol pour Rodez. "Je pense que l’on prendra l’option de Nevers, puis Clermont- Ferrand. Ensuite, faire plus court est possible, on verra avec le contrôle aérien. C’est un rituel. Environ 1h30 avant de partir pour l’avion, nous effectuons ces préparatifs pour s’assurer du meilleur vol possible", explique Claudio.
15 heures Les derniers «checks» sont effectués. Pour le pilote, le copilote et les deux hôtesses, direction le terminal Ouest en navette spéciale. Sur place, l’équipage ne coupe pas aux contrôles de sécurité. "Maintenant, on descend directement sur le tarmac pour rejoindre l’avion." Le vol est prévu pour 16 heures et le commandant espère que l’acheminement de l’équipage vers l’avion ne tardera pas trop."Attendre, c’est aussi ça, le métier de pilote", dit-il en souriant.
15h30 L’équipage arrive au pied de l’avion. "À partir de ce moment, on est dans le vol. Les gestes et les actions sont cadrées par une procédure", explique Claudio. À l’arrière les personnels navigants commerciaux (PNC) préparent la cabine. Dans le cockpit, les premières «vérifs» débutent entre Claudio et son copilote Bertrand."Carburant ?", lâche Claudio. "OK. On a 1,7 tonne. On est bon. Ça fait de la marge. On ne fera pas de complément pour la prochaine rotation", confirme Bertrand.
Les conversations avec les techniciens au sol se poursuivent jusqu’à ce que, par radio, une annonce se fasse entendre. "Embarquement terminé à la porte. Les passagers sont dans le bus". "On va pouvoir y aller dans pas longtemps", reprend Claudio, avec sourire, impatient de partir.
15h45 Les passagers débarquent du bus et montent dans l’appareil. "Pour l’atterrissage à Rodez, on prendra la 26. Une arrivée par le Nord", lâche Claudio. "Embarquement terminé !", fait tinter l’hôtesse dans le micro.
16 heures"Tour de contrôle, ici vol Hop A50685 pour Rodez, demande autorisation décollage", annonce le commandant de bord. La piste est indiquée. L’avion roule lentement pour se mettre en position. Sur le tarmac, le trafic est intense. "On devrait y aller après l’appareil de Corsair", ajoute Claudio. Le gigantesque Airbus passe devant l’ATR pour se positionner sur la piste. Pour lui, c’est direction les Antilles...
16h05 L’ATR pour Rodez est sur la piste. Les deux moteurs à hélices de l’ATR tournent à plein régime. Plein gaz, et c’est le décollage. L’avion s’élève dans le ciel parisien. "On va grimper pour éviter les turbulences", dit Claudio. L’avion monte pendant de longues minutes puis se stabilise et perce la couverture nuageuse. Là, c’est grand ciel bleu et un soleil d’automne qui annonce son coucher.
Désormais, le pilote automatique suit les coordonnées du GPS entrées avant le décollage. "Si on peut faire au plus court, on essaie?", lance Claudio à son copilote, en survolant la région de Nevers. La demande est faite par radio auprès du contrôle aérien. "Négatif, vol A50685 ! Il y a un trafic militaire trop important dans votre zone pour opérer un changement de route. Gardez votre cap", ordonne le contrôle aérien.
16h45 L’avion suit son cap et survole Clermont-Ferrand, puis Mende. L’approche sur Rodez commence. Claudio Dumey consulte ses instruments de bord pour amorcer la descente sur Rodez. "Mesdames et messieurs, nous débutons notre descente sur Rodez où l’arrêt est prévu à l’heure. Veuillez gardez vos ceintures attachées", annonce le commandant de bord.
17h15 Le pilote reprend les commandes et amorce son approche finale sur Rodez qui se profile au loin. De légères secousses font tanguer l’avion, mais rien d’inquiétant. Face à l’appareil, les lumières de la piste de l’aéroport aveyronnais scintillent. L’ATR se met dans l’axe et descend. De sa voix métallique, l’ordinateur de bord clame ses informations pour l’approche finale.
17h25 Le vol Paris - Rodez se pose sur le tarmac de l’aéroport. Une fois les moteurs coupés, les premiers passagers descendent de l’appareil. Il y a un peu plus d’une heure, ils étaient à Paris. Pour Claudio et son copilote, le temps est compté. À 18heures, l’avion doit redécoller pour Paris.
21h35 Claudio Dumey et son équipage viennent d'opérer un nouvel aller-retour entre Rodez et Paris. Ils finiront par stationner définitivement l’avion pour la nuit à Rodez. Une fois les passagers débarqués, direction l’hôtel Mercure à Rodez pour une courte nuit. Le lendemain, réveil à 5 heures avant d'assurer les deux vols du matin dont le premier est prévu à 6h30. Pour Claudio Dumey, le retour à la maison à Marcillac, ce sera pour plus tard…
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