PSA Peugeot Citroën officialise ses discussions avec le chinois Dongfeng

  • Philippe Varin, le patron de PSA, s'exprime le 2 juillet 2013 dans une nouvelle usine montée avec son partenaire chinois Dongfeng, à Wuhan, dans la province chinoise du Hubei
    Philippe Varin, le patron de PSA, s'exprime le 2 juillet 2013 dans une nouvelle usine montée avec son partenaire chinois Dongfeng, à Wuhan, dans la province chinoise du Hubei AFP/Archives
  • Présentation le 2 juillet 2013 de la première voiture Elysée construite dans la nouvelle usine du groupe PSA Peugeot Citroën avec son partenaire chinois Dongfeng, à Wuhan, dans la province du Hubei
    Présentation le 2 juillet 2013 de la première voiture Elysée construite dans la nouvelle usine du groupe PSA Peugeot Citroën avec son partenaire chinois Dongfeng, à Wuhan, dans la province du Hubei AFP/Archives - AFP
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AFP

PSA Peugeot Citroën a confirmé jeudi négocier une arrivée du chinois Dongfeng à son capital, que pourrait soutenir son actuel allié américain General Motors, alors que la crise automobile en Europe et l'euro fort continuent de peser sur le constructeur français.

"PSA Peugeot Citroën confirme étudier des nouveaux projets de développement industriel et commercial avec différents partenaires, y compris Dong Feng Motor, ainsi qu’un projet d’augmentation de capital", a-t-il annoncé dans un bref communiqué.

Le constructeur automobile français en difficulté précise toutefois qu'"il n’y a aucun accord sur les termes d’une éventuelle opération". "Ces discussions sont à un stade préliminaire et aucune assurance ne peut être donnée quant à leur aboutissement", poursuit-il. "PSA Peugeot Citroën informera le marché en temps utile de l'issue de ces discussions."

Selon la presse, outre Dongfeng, l'Etat français pourrait participer à une augmentation de capital. La famille Peugeot en détient actuellement 25,4% et le groupe américain General Motors 7%.

Ce dernier serait prêt à soutenir l'arrivée d'un nouvel actionnaire, a fait savoir PSA. Les deux constructeurs, partenaires depuis février 2012, ont modifié les termes de leur contrat afin que "GM renonce à son droit de mettre fin (...) à l'Alliance dans l'éventualité d'une prise de participation de certains tiers au capital de Peugeot", a indiqué le groupe français.

"Dans cette hypothèse, GM exercerait les droits de vote attachés aux actions Peugeot S.A. alors en sa possession, pour voter en faveur de cette opération", a-t-il précisé dans un autre communiqué.

PSA avait déjà fait savoir qu'il était en négociation avec différents partenaires, mais sans préciser lesquels. Le directeur général de Dongfeng, Zhu Fushou, avait dit de son côté que son groupe s'interrogeait sur "la rationalité" d'une prise de participation dans le numéro un français de l'automobile avec qui il possède une coentreprise, DPCA, qui exploite trois usines à Wuhan (centre-est de la Chine).

Situation toujours fragile

Une augmentation de capital, qui pourrait être comprise entre 3 et 4 milliards d'euros selon la presse, paraît d'autant plus nécessaire que la situation du constructeur reste fragile.

Il a encore annoncé jeudi s'attendre à une dépréciation de l'ordre de 1,1 milliard d'euros dans ses comptes 2013, du fait des variations de change et de la crise du marché automobile. PSA confirme toutefois son objectif de réduire de moitié sa consommation de trésorerie opérationnelle sur l'année. Il maintient également ceux prévus pour l'année prochaine, qu'il escompte tenir en renforçant sa politique de "rationalisation, de réduction des coûts", sans impact supplémentaire sur l'emploi, selon la direction.

Le constructeur français a aussi revu en baisse ses ambitions dans le cadre de son alliance avec General Motors.

PSA a certes indiqué mercredi qu'il va produire dans son usine historique de Sochaux, la remplaçante de l'Opel Zafira, pour le compte de la filiale allemande de GM. Mais les deux partenaires ont renoncé en revanche au projet initial de développer en commun une plateforme pour des petits modèles (du segment B). Résultat, les synergies attendues de l'alliance ne sont plus que d'environ 1,2 milliard de dollars pour les deux groupes à partir de 2018, contre 2 milliards attendus jusqu'à présent.

A la Bourse de Paris, les investisseurs ont très mal accueilli les annonces du constructeur français, dont le titre dévissait de plus de 8% à 10,54 euros peu après 10H00 (09H00 GMT).

Source : AFP

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