Rodez : les trésors cachés du musée Fenaille

  • Aurélien Pierre, le directeur de Fenaille, veille sur les objets de la réserve et leur conservation.
    Aurélien Pierre, le directeur de Fenaille, veille sur les objets de la réserve et leur conservation. Rachid Benarab/Centre Presse
Publié le , mis à jour
Rachid Benarab

2e partie. Lire aussi, Rodez : dans la réserve du musée Fenaille ===>

La réserve de Fenaille est divisée en plusieurs départements: archéologie (c’est le plus important), ethnographie, matériaux organiques, pierres… "Qu’il s’agisse de tableaux, de meubles, de statues ou bien d’ossements, les modes de conservations ne sont pas les mêmes. Par conséquent, d’un département à l’autre, la température et/ou l’hygrométrie diffèrent. Mais heureusement, tout est géré automatiquement", explique Aurélien Pierre, le directeur de Fenaille, en montrant un crâne humain.

Sa particularité, c’est que l’homme à qui appartenait ce crâne s’est fait trépaner de son vivant… il y a 7 000 ans. Au regard de la cicatrice (le cale osseux) on peut facilement imaginer que le trépané est ensuite reparti vaquer à ses occupations. "La trépanation était une spécialité des tribus caussenardes, précise le jeune directeur. Plusieurs crânes présentant les mêmes stigmates ont été découverts dans la région des grands causses. Quant à savoir pourquoi ils se faisaient trépaner, c’est une autre histoire."

Sondes et climatiseurs

Le Grand Rodez a transformé cette réserve au fil des ans. Mais de l’intérieur uniquement. "Des sondes, des climatiseurs et des humidificateurs ont été installés, les accès ont été renforcés. Et aujourd’hui, même s’il reste quelques aménagements à réaliser, le gros du travail consiste à finaliser l’inventaire des collections", ajoute Aurélien Pierre.

Un travail long et fastidieux commencé il y a plusieurs mois et confié à Philippe Abraham, un géologue et archéologue. "Nous profitons de cet inventaire pour revoir intégralement nos modes de conservation et d’archivage. Nous sommes labellisés Musée de France, cela entraîne des obligations législatives", détaille le directeur en désignant les nouvelles boîtes en polypropylène et la mousse neutre appelées à remplacer les cartons pour en assurer une conservation optimale.

"Car hormis le fait de permettre à ces collections de traverser le temps, la finalité de tout cela c’est aussi de faire que ces objets ne restent pas à dormir dans des placards. Si l’on sait exactement ce que l’on possède, on peut enrichir les collections, alimenter les expos temporaires, ou encore permettre à des chercheurs de travailler", conclut Aurélien Pierre.

A voir aussi : le diaporama =====>

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