Accident d'hélicoptère: sortie de l'eau de la carcasse, la recherche des corps continue

  • Des gendarmes scrutent la Dordogne le 22 décembre 2013 à Lugon-et-l'Ile du Carnay, à la recherche de l'hélicoptère qui s'y est abîmé
    Des gendarmes scrutent la Dordogne le 22 décembre 2013 à Lugon-et-l'Ile du Carnay, à la recherche de l'hélicoptère qui s'y est abîmé AFP - Julie Bruhier
Publié le
AFP

La récupération de l'hélicoptère qui s'est abîmé vendredi dans la Dordogne faisant quatre morts, dont un milliardaire chinois, devrait permettre d'éclairer les causes de l'accident alors que les recherches pour retrouver les trois disparus s'annoncent longues.

"Le but est de préserver l'intégrité de l'épave et conserver le petit détail qui peut nous donner l'explication sur pourquoi il a chuté, comment il s'est disloqué", a expliqué le commandant Ghislain Réty, commandant du groupement de gendarmerie de la Gironde, qui va superviser lundi matin les opérations de sortie de l'épave de l'hélicoptère des eaux de la rivière Dordogne.

Qualifiée de "délicate", cette opération dite de +relevage+ de la carcasse va dans un premier temps consister à gonfler concomitamment des ballons sous l'épave pour la soulever, puis à la ramener à proximité de la rive où une grue la chargera dans un camion. L'opération est prévue de durer entre quatre et six heures.

Seule la partie arrière de l'hélicoptère, un Robinson R44 jaune et noir, gît par sept mètres de fond, "il manque la partie avant que nous n'avons toujours pas localisée", a indiqué le colonel.

Conjointement, les opérations pour retrouver les corps des trois disparus ne connaissent pas de relâche avec plus de 100 gendarmes mobilisés à pied le long des rives, en bateau ou en hélicoptère.

Des sonars ont sondé toute la nuit de dimanche à lundi les eaux boueuses de la Dordogne, a proximité de l'épave, mais sont toujours portés disparus Lam Kok, 46 ans, président du groupe Brilliant, crée en 1995 et spécialisé dans le négoce de thés prestigieux, l'hôtellerie de luxe et la construction et la gestion de centres commerciaux, Peng Wang, conseiller financier du groupe en France, et le pilote de l'appareil, James Grégoire, ancien propriétaire du château de La Rivière qu'il venait de vendre à Lam Kok.

La dépouille du fils du milliardaire chinois, Shun Yu Kok, 12 ans, avait pu être rapidement retrouvée, dès vendredi soir quelques heures après l’accident, à l'arrière de l'habitacle disloqué de l'hélicoptère.

"On peut les retrouver aujourd'hui comme dans 6 mois"

"On peut les retrouver aujourd'hui comme dans six mois. Mais on les retrouvera" assure le colonel Réty.

"Est-ce que les corps ont directement coulé ou ont-ils dérivé à la surface avant de couler. On ne le sait pas", a-t-il reconnu, ajoutant que l'épaisseur de vase est de plus d'un mètre et que les corps peuvent dériver à sa surface lisse sans être retenus par des branchages.

De plus, la Dordogne est à cet endroit, a proximité du début de l'estuaire de la Gironde qui débouche sur l'océan atlantique, soumise au phénomène des marées.

Des hélicoptères survolent une zone à plus de 20 kilomètres du point d'impact de l'hélicoptère pour vérifier qu'un corps n'a pas déjà dérivé aussi loin et serait remonté à la surface.

"Un corps a été retrouvé samedi dans la Dordogne", à plus de 30 kilomètres à vol d'oiseau du lieu de l'accident d'hélicoptère, "c'est celui d'une personne qui avait disparu dans la Dordogne au mois d'avril", a-t-il indiqué pour expliquer que la rivière pouvait "mettre beaucoup de temps avant de rendre les corps".

L'acquisition du château et de ses 65 hectares de vignes en appellation Fronsac, réalisée la veille de l'accident, représentait le plus gros investissement chinois à ce jour dans le vignoble bordelais, estimé par des médias à plus de 30 millions d'euros.

Mardi, la veuve de Lam Kok, organisera au château de La Rivière une cérémonie bouddhiste qui, "selon la culture traditionnelle chinoise apporte harmonie et prospérité au château de La Rivière et sa région", a précisé un communiqué du groupe Brilliant, précisant qu'il "inscrit durablement son action dans la destinée du château".

Sinistre coïncidence, l'ancien propriétaire du château de La Rivière, Jean Leprince, était également décédé dans un accident de son avion privé, en 2002.

Source : AFP

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?