Inde: le Premier ministre annonce sa retraite et appelle Rahul Gandhi à lui succéder

  • Narendra Modi, du parti BJP, lors d'un meeting à Ranchi, le 29 décembre 2013
    Narendra Modi, du parti BJP, lors d'un meeting à Ranchi, le 29 décembre 2013 AFP/Archives - STRDEL
  • Rahul Ganghi, le vice-président du Parti du Congrès, le 21 décembre 2013 à New Delhi
    Rahul Ganghi, le vice-président du Parti du Congrès, le 21 décembre 2013 à New Delhi AFP/Archives - Prakash Singh
  • Photo diffusée par les services du Premier ministre indien montrant Manmohan Singh en train d'annoncer sa future retraite après les élections, le 3 janvier 2013 à New Delhi
    Photo diffusée par les services du Premier ministre indien montrant Manmohan Singh en train d'annoncer sa future retraite après les élections, le 3 janvier 2013 à New Delhi PIB/AFP
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AFP

Le Premier ministre indien Manmohan Singh a annoncé vendredi sa retraite politique après les élections prévues cette année et appelé l'héritier de la dynastie Gandhi, Rahul, à lui succéder en cas de victoire improbable du parti du Congrès.

"Dans quelques mois, après les élections législatives, je remettrai le pouvoir à un nouveau Premier ministre", a-t-il dit lors de sa première conférence de presse en trois ans.

Singh, 81 ans, a déjà laissé entendre qu'il voulait laisser la place à Rahul Gandhi, un héritier de la dynastie qui a dominé la vie politique indienne depuis l'indépendance.

"Rahul Gandhi serait un excellent candidat. J'espère que notre parti le désignera en temps voulu", a dit Manmohan Singh.

Le Congrès, dirigé par la mère de Rahul, Sonia Gandhi, pourrait officiellement désigner son candidat au poste de chef du gouvernement dès la prochaine réunion de son comité directeur, le 17 janvier.

Selon les sondages, le Congrès a toutefois très peu de chances de remporter les élections prévues d'ici au mois de mai face au parti d'opposition Bharatiya Janata Party, formation hindoue nationaliste dirigée par Narendra Modi.

Manmohan Singh en a profité pour livrer une charge sans précédent contre Modi, chef du gouvernement local de l'Etat du Gujarat (ouest).

L'homme a été mis en cause pour son rôle controversé dans les émeutes religieuses de 2002, lors desquelles 2.000 personnes, essentiellement des musulmans, avaient trouvé la mort dans le Gujarat peu après son arrivée au pouvoir.

M. Modi a récemment bénéficié d'un non-lieu dans ce dossier mais une femme à qui il avait confié un portefeuille ministériel a été condamnée à 28 ans de prison.

"Il serait catastrophique pour le pays d'avoir Narendra Modi comme Premier ministre", a dit Manmohan Singh. M. Modi n'a pas fait la preuve de ses qualités de leader en "présidant au massacre d'innocents", a-t-il ironisé.

Narendra Modi, 64 ans, a axé sa campagne sur sa volonté de mettre en place un gouvernement propre et efficace, misant sur l'usure du parti du Congrès, au pouvoir depuis 2004.

Manmohan Singh a vu son étoile pâlir depuis les années 1990 lorsqu'il passait pour un ministre des Finances réformateur: l'économie tourne au ralenti, les réformes patinent et le parti du Congrès est éclaboussé par des scandales de corruption à répétition.

Source : AFP

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