Soudan du Sud: le médiateur optimiste sur un cessez-le-feu

  • Le médiateur africain dans le conflit au Soudan du Sud, Seyoum Mesfin (d) lors d'une conférence de presse à Addis Abeba, le 6 janvier 2013
    Le médiateur africain dans le conflit au Soudan du Sud, Seyoum Mesfin (d) lors d'une conférence de presse à Addis Abeba, le 6 janvier 2013 AFP - Solan Gemechu
  • Des réfugiés à la porte d'un camp improvisé près de la mission des Nations Unies à Juba, au Soudan du Sud, le 9 janvier 2014
    Des réfugiés à la porte d'un camp improvisé près de la mission des Nations Unies à Juba, au Soudan du Sud, le 9 janvier 2014 AFP - Phil Moore
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AFP

Le médiateur africain dans le conflit qui oppose gouvernement et rebelles sud-soudanais s'est déclaré vendredi "optimiste" sur la signature prochaine d'un cessez-le-feu, malgré la poursuite des combats.

"Je suis très optimiste (...) parce que nous avons beaucoup avancé vers une entente entre les parties", a déclaré à l'AFP Seyoum Mesfin, médiateur de l'IGAD, l'organisation régionale est-africaine qui chapeaute les pourparlers en cours dans la capitale éthiopienne Addis Abeba.

Il a dit espérer un cessez-le-feu "dans les plus brefs délais possibles", sans plus de précisions.

Ces remarques interviennent alors que les combats continuent de faire rage au Soudan du Sud, où les forces gouvernementales disent progresser vers la ville de Bentiu, dans le nord, aux mains des rebelles.

Le Soudan du Sud, indépendant du Soudan depuis juillet 2011, est ravagé par les combats depuis le 15 décembre.

Les affrontements ont d'abord opposé des unités de l'armée loyales au président sud-soudanais Salva Kiir à des partisans de l'ex-vice président Riek Machar, limogé en juillet. Les combats ont dégénéré, la rébellion menée par M. Machar fédérant désormais une alliance hétéroclite et fragile de commandants de l'armée mutins et de milices ethniques.

Selon les Nations unies, les combats ont fait plus d'un millier de morts, même si les ONG évaluent les victimes à plusieurs milliers, et plus de 200.000 déplacés.

Gouvernement et rebelles ont entamé lundi des pourparlers, qui buttent sur la libération de détenus proches de la rébellion arrêtés aux premiers jours des combats.

La délégation rebelle en fait une condition préalable au cessez-le-feu, ce que refuse Juba, affirmant qu'ils doivent passer par le processus judiciaire normal.

M. Seyoum a ajouté que les médiateurs de l'Igad tentaient de trouver une solution à cette question mais qu'on ne pouvait pas en faire une condition préalable à un accord.

Parmi les options discutées, il a cité un transfert des prisonniers à l'IGAD ou aux Nations unies, ou encore leur libération sous caution.

Le médiateur a assuré que le président Kiir "examinait toutes les options", ajoutant que les détenus avaient un rôle important à jouer dans les négociations car "il s'agit de hauts responsables gouvernementaux".

Les discussions devaient se poursuivre vendredi autour des dernières propositions de l'IGAD sur une cessation des combats.

"Nous ne pouvons pas permettre une poursuite des violences et des meurtres pendant que les parties (au conflit) sont réunies ici et négocient", a dit M. Seymoun.

Source : AFP

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