Centrafrique: pillages isolés à Bangui après une nuit assez calme

  • Alexandre-Ferdinand Nguendet le 11 janvier 2014 à Bangui
    Alexandre-Ferdinand Nguendet le 11 janvier 2014 à Bangui AFP - Badjj Adji Baba
  • Scènes de pillage le 11 janvier 2014 à Bangui
    Scènes de pillage le 11 janvier 2014 à Bangui AFP - Eric Feferberg
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AFP

Des pillages isolés de commerces se produisaient dimanche matin dans Bangui, après une nuit relativement calme, sans commune mesure avec les scènes de violences qui avaient suivi l'annonce de la démission vendredi du président Michel Djotodia, selon des habitants.

Près du stade "20.000 places", au centre de la capitale centrafricaine, une bande de jeunes hommes armés de machettes et de gourdins, s'est attaquée à un commerce, entraînant une intervention énergique d'un détachement congolais de la force africaine (Misca), a constaté un correspondant de l'AFP. Les soldats congolais ont pourchassé les pillards et arrêté sans ménagement quatre d'entre eux.

Des pillages similaires, oeuvres de bandes qui errent dans la ville à la recherche de magasins ou de maisons à dévaliser, ont été signalées dans d'autres quartiers de la ville.

Le Conseil national de transition (CNT, parlement provisoire) va débuter lundi ses consultations avec la classe politique et la société civile en vue de l'élection du successeur de M. Djotodia, a-t-on appris dimanche auprès de l'institution.

L'intérim, 15 jours au maximum, sera assuré par le président du CNT, Alexandre-Ferdinand Nguendet, une fois que la Cour constitutionnelle aura constaté la vacance du pouvoir. La Cour devrait l'annoncer lundi, selon des sources proches de l'institution. M. Nguendet est également chargé d'organiser l'élection d'un nouveau président, lors d'une session spéciale du CNT. Il s'est réengagé samedi à ce que cette élection se déroule "dans les conditions fixées" par la charte de transition.

Après sa démission vendredi à N'Djamena sous la pression des dirigeants d'Afrique centrale, M. Djotodia est arrivé samedi au Bénin. Il a été accueilli à sa descente d'avion à Cotonou par le ministre des Affaires étrangères béninois, Nassirou Bako Arifari.

"Le Bénin a accepté de l'accueillir à la demande des Etats membres de la CEEAC (Communauté économique des Etats d'Afrique centrale). C'est notre contribution à la recherche de la paix en Centrafrique", a déclaré Nassirou Bako Arifari.

La famille de Michel Djotodia se trouve déjà au Bénin. L'ex-président a de nombreuses relations dans ce pays, où il s'était exilé dans les années 2000 puis avait été placé en détention à la demande du président centrafricain de l'époque, François Bozizé, qu'il a renversé en mars 2013.

Source : AFP

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