Les entrepreneurs aveyronnais jugent le Pacte de responsabilité

  • "Moins de charges de travail, moins de contraintes sur l’activité et, en même temps, une contrepartie, plus d’embauches et plus  de dialogue social", tel est le pacte que François Hollande propose aux entreprises.
    "Moins de charges de travail, moins de contraintes sur l’activité et, en même temps, une contrepartie, plus d’embauches et plus de dialogue social", tel est le pacte que François Hollande propose aux entreprises. Repro CP
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Centre Presse Aveyron

Économie. Après le pacte de compétitivité, le président de la République détaille aujourd’hui son pacte de responsabilité, avec «moins de contraintes» pour les entreprises, afin de «gagner» la «bataille» de l’emploi. Quatre entrepreneurs aveyronnais donnent leur sentiment sur cette réforme annoncée.

Après le pacte de compétitivité, le président de la République détaille aujourd’hui son pacte de responsabilité, avec «moins de contraintes» pour les entreprises, afin de «gagner» la «bataille» de l’emploi. Quatre entrepreneurs aveyronnais donnent leur sentiment sur cette réforme annoncée.

  • Pierre Aldebert, entrepreneur dans le BTP à Rodez
     

"J’ai repris cette PME il y a deux ans et les difficultés que j’ai immédiatement rencontrées m’ont presque fait regretter mon choix. Si François Hollande tient ses promesses, ce pacte doit avoir pour but d’alléger la fiscalité des entrepreneurs. Ces mesures ne bénéficient pas qu’aux patrons mais aussi et surtout à l’économie puisque nous produisons des richesses. Ce serait également un bénéfice pour les salariés [Pierre Aldebert est à la tête de 15 employés, NDLR]. Mais avant d’embaucher, il faudrait également que l’activité reprenne. Car dans le bâtiment, c’est aujourd’hui plutôt calme. Nous n’avons que deux mois d’activités en perspective." 

  • Stéphan Mazars, directeur général de STS (aéronautique), à Decazeville

"Il y a un moment que j’attendais que l’on prenne enfin conscience que les entreprises sont une vraie valeur ajoutée pour le pays et que les patrons ne sont pas simplement des gens peu fréquentables. Si, déjà, ce manque de considération est gommé, ce sera déjà bien. Pour le reste, on va voir comment ce pacte de responsabilité est mis en musique. Je reste encore méfiant et je vais attendre de voir comment cela se concrétise, car je me méfie des effets d’annonce. Sinon, sur le fond, et si le dispositif est appliqué tel qu’il est présenté, alors oui, ce pourrait être un vrai plus pour les entreprises mais aussi et surtout pour l’économie du pays." 

  • Georges Delhon, menuisier à Villefranche-de-Rouergue
     

"Encore un effet d’annonce. En ce qui me concerne, cela n’aura pas d’impact, je continuerais à payer des charges et des charges toujours plus lourdes. Ce n’est pas avec ce type de discours que l’on redonnera confiance aux clients. Surtout si vous leur dites que la TVA augmente. C’est de la communication ! Je ne vois pas les effets que cela pourrait avoir. Ce pacte ne rendra pas les gens moins moroses".

  • Christian Valat, patron de la coutellerie Laguiole en Aubrac, à Espalion 

"J’en ai rien à cirer. Ce crédit d’impôt [inclus dans le pacte de compétitivité, NDLR] est une fumisterie. Me dire que j’économise 4%, ce n’est pas avec ça que l’on relèvera l’économie. Il faut réfléchir à créer de l’emploi. Il y a des gens qui veulent travailler et ne trouvent pas. Pour cela, il faudrait déjà remettre le programme des heures supplémentaires et avoir de la souplesse dans la création d’emplois et le licenciement. En plus, ce dispositif va coûter une fortune ! D’autant que les organismes bancaires vont avoir droit aussi à ce crédit.

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