Rodez : la clinique Saint-Louis a définitivement fermé ses portes

  • Tout au long de la journée, le ballet des ambulances est venu transférer les patients, soit vers leur domicile, soit vers le centre hospitalier de Rodez.
    Tout au long de la journée, le ballet des ambulances est venu transférer les patients, soit vers leur domicile, soit vers le centre hospitalier de Rodez. Salima Ouirni
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salima ouirni

Après avoir transféré les patients au centre hospitalier de Rodez notamment, mais aussi à leur domicile, la clinique Saint-Louis a définitivement  fermé ses portes ce soir. Lundi, direction et syndicats doivent se rencontrer pour envisager les suites sociales de cette fermeture. 70 emplois sont concernés.

Tout au long de la journée, ce vendredi, de nombreuses ambulances ont fait le va-et-vient devant la clinique Saint-Louis à Rodez pour évacuer les patients, essentiellement chez eux ou au centre hospitalier Jacques-Puel qui en a accueilli 26. En transférant les patients, la direction de la clinique a donc pris acte de la décision judiciaire survenue hier. Rappelons, en effet, que le juge des référés du tribunal administratif de Toulouse a débouté la clinique ruthénoise qui souhaitait continuer son activité contrairement aux demandes de l’Agence régionale de la santé (ARS).

Que vont devenir les salariés ?

Cette décision officialise donc la fermeture de l’établissement de soins privés ruthénois, mais quid aujourd’hui des salariés, au nombre de 70 ?  "Nous sommes dans un vide juridique. Sont-ils au repos? Au chômage technique ? En congés? ", se demande Pascal Mazet, secrétaire départemental, CGT-santé. Pour tenter de répondre à ces questions, le syndicaliste et la déléguée syndicale à la clinique, Maryse Delbos, cherchent des appuis à l’extérieur. Cécile Pozzo di Borgo, la préfète les a reçus cet après-midi. Elle les a assurés " de toute son attention quant au reclassement du personnel ". Christian Teyssèdre, en tant que vice-président du conseil de surveillance et maire de Rodez a également reçu ces représentants du personnel. " Il nous a déclaré qu’il restait attentif à notre situation ", relate Pascal Mazet.

Stupéfaction des familles

Du côté des représentants des familles et des patients, c’est la stupéfaction. Marie Rouget a écrit à l’ARS pour demander des explications. " Cette décision et le fait d’être contraints de quitter l’établissement de soins pour nos proches dans l’urgence et sans explication de votre part sont une honte et une injustice totale ", écrit celle qui, dans l'urgence, a souhaité porter la parole des familles de patients.
 

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