Agriculture : la Conf' dénonce les absurdités de la réforme de la PAC

  • Francis Sabrié, Francis Enjalbert et Gervais Capelle dénoncent les aberrations de la PAC.
    Francis Sabrié, Francis Enjalbert et Gervais Capelle dénoncent les aberrations de la PAC. Philippe Henry
Publié le
Centre Presse Aveyron

PAC. Pour le syndicat, la réforme de la PAC ne fait que prendre aux petits paysans pour donner aux grandes exploitations. 

Deux points ont réuni les membres du syndicat agricole de la Confédération paysanne, vendredi dernier, à la ferme de Gervais Capelle, à Colombiès. Le premier, concerne l’occupation de la ferme «des 1000 vaches» à Drucat, dans la Somme. Là, les syndicalistes ont voulu dénoncer les "conséquences désastreuses d’un tel projet pour l’environnement, les agriculteurs et les consommateurs", a assené Francis Enjalbert, porte-parole départemental. Ils exigent le démantèlement pur et simple de l’exploitation.

Les représentants syndicaux ont également voulu démontrer les "absurdités de la réforme de la PAC" en rendant visite à Gervais Capelle, un éleveur de vaches allaitantes qui complète ses revenus grâce à quelques têtes de bétail destinées à la filière bouchère.

Or, à la lueur des derniers travaux de la PAC, l’agriculteur ne peut plus bénéficier des aides de l’Europe qu'il recevait jusqu'alors puisque le plancher pour recevoir les primes est aujourd’hui fixé à un minimum de dix vaches quand Gervais Capelle n'en possède aujourd’hui que 9,3... Un manque à gagner de 2000€, conséquence pour Francis Enjalbert, "d'une mesure totalement aberrante qui met en péril la survie des  petits paysans".

Le syndicat s’inquiète par ailleurs de l’impact de ce changement de calcul des conditions d'attributions des subventions sur les autres exploitants du département. Car  "les agriculteurs dans le cas de Gervais Capelle sont nombreux dans l’Aveyron", assure le porte-parole de la Confédération paysanne. À cette réforme, le syndicat agricole préférerait "une prise en compte des petites fermes. Et que l’on arrête de favoriser les grandes exploitations qui ne génèrent au final que très peu d’emplois". 

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