L'UMP joue l'unité à l'occasion de son conseil national

  • Alain Juppé le 23 janvier 2014 à Bordeaux
    Alain Juppé le 23 janvier 2014 à Bordeaux AFP/Archives - Mehdi Fedouach
  • Jean-François Copé lors de la convention de l'UMP sur les élections municipales le 23 janvier 2013 à Paris
    Jean-François Copé lors de la convention de l'UMP sur les élections municipales le 23 janvier 2013 à Paris AFP/Archives - Kenzo Tribouillard
  • Jean-Claude Gaudin le 23 janvier 2014 à Marseille
    Jean-Claude Gaudin le 23 janvier 2014 à Marseille AFP/Archives - Anne-Christine Poujoulat
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AFP

L'UMP apparemment réconciliée réunit samedi son conseil national pour proposer ses mesures d'urgence afin de "redresser la France", ratifier ses candidats aux municipales et aux européennes, et instituer une haute autorité chargée de veiller au bon fonctionnement de la primaire pré-présidentielle.

Pour le président du parti, Jean-François Copé, assuré de le rester jusqu'à la fin 2015 depuis le oui massif, en juin dernier, des militants aux nouveaux statuts de leur parti, il s'agit aussi de faire de cette journée une démonstration d'unité.

Cette unité a été mise à mal ces derniers jours par le "pacte de responsabilité" de François Hollande, les caciques du parti étaient divisés sur la réponse à apporter au président, lorsque le pacte sera soumis à l'Assemblée.

M. Copé rejette ce qu'il qualifie d'"usine à gaz". Idem pour Xavier Bertrand ou Brice Hortefeux. D'autres préfèrent dire "chiche" au président: Jean-Pierre Raffarin, Bruno Le Maire, François Baroin ou Valérie Pécresse. François Fillon, ancien Premier ministre, l'a qualifié de "slogan", tout en admettant que s'il y avait "une politique qui redonne confiance aux entreprises", il la "soutiendrait".

Plus d'un an après la grave crise traversée par le principal parti d'opposition au moment de l'élection de son chef, M. Copé assure néanmoins que "l'UMP de 2014 n'a plus rien à voir avec l'UMP de 2012. Il n'y a plus de portes qui claquent".

Samedi, les quelque 2.000 membres (élus, cadres, représentants locaux) qui forment le "parlement" du parti devraient dès 10h00 du matin se retrouver salle de l'Equinoxe à Paris (XVe). Peu manqueront à l'appel.

Alain Juppé, candidat à sa succession à la Mairie de Bordeaux, sera absent "pour des questions de calendrier: il fait campagne", explique son entourage. Au Monde, daté de samedi, M. Juppé affirme toutefois que le projet du parti, qui sera soumis au vote des conseillers nationaux, le met "mal à l'aise" car "trop libéral". Le maire de Bordeaux avait participé au séminaire du 18 décembre, d'où était sorti le document servant de base au projet et n'avait alors fait aucun commentaire.

"Belle victoire en 2014"

François Baroin, ancien ministre de l'Economie et député-maire de Troyes, absent le 18 décembre, a confirmé vendredi à l'AFP qu'il viendrait "en début d'après-midi". Ce qui lui permettra de ne pas prendre part aux votes, programmés dans la matinée, sur les différents sujets: outre le projet, investitures, votes statutaires, notamment sur la haute autorité chargée d'organiser la primaire de 2016 pour la présidentielle.

Le conseil national débutera avec une "séquence européenne" et la ratification des têtes de listes des huit régions françaises, parmi lesquelles les copéistes sont largement représentés, notamment avec Jérôme Lavrilleux, directeur de cabinet de M. Copé, candidat numéro un dans le Nord.

Seront ensuite présentées les grandes lignes du projet européen du parti, dont la difficulté majeure est de faire la synthèse, ou de trouver le juste milieu, entre les aspirations fédéralistes d'un Jean-Pierre Raffarin ou Luc Chatel, et souverainistes d'un Thierry Mariani et autres responsables de la Droite populaire, l'un des cinq courants de l'UMP.

La "séquence municipales" viendra ensuite, avec, outre le vote sur les investitures, la présentation d'une "charte des bonnes pratiques", par laquelle les candidats s'engagent notamment à ne pas augmenter les impôts locaux dans les villes qu'ils briguent. L'UMP espère "une belle victoire en 2014". Pour y parvenir, elle compte inverser la donne dans les villes de plus de 9.000 habitants (un millier), dont 55% sont à gauche, 45% à droite.

En fin de matinée, après un premier discours (celui de Jean-Claude Gaudin qui brigue sa succession à Marseille), viendra la présentation du projet (et son vote), qui s'articule autour du triptyque "plus de liberté, plus d'autorité, plus d'égalité des chances". L'après-midi sera consacrée aux prises de paroles: Le Maire, Xavier Bertrand, Fillon, Raffarin, ainsi que Christian Jacob, patron des députés, enfin M. Copé.

Source : AFP

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