Éducation prioritaire : le Bassin soulagé par la réforme Peillon

C’est assez rare pour être souligné: le ministre de l’Éducation Vincent Peillon, en annonçant voilà quelques jours sa réforme de l’éducation prioritaire, a provoqué une salve de commentaires globalement positifs parmi les acteurs de la communauté éducative.

Le Bassin decazevillois, classé en Réseau de réussite scolaire (RRS), est concerné par cette "relance de l’éducation prioritaire". Et alors que l’inquiétude était de mise chez les enseignants du territoire il y a deux mois, on sent aujourd’hui un réel soulagement en lien avec les nouvelles orientations annoncées par le ministre.

"Restons prudents"

Représentant du syndicat SE Unsa et ancien «pilote» du dispositif local, Hubert Jeanbenoit souligne lui aussi une "orientation positive. Ce que l’on pouvait craindre, c’était voir des territoires comme le nôtre exclus du processus. Cela ne semble pas devoir être le cas, au contraire. et c’est déjà une bonne chose. Mais restons prudents. Les annonces sont une chose. La mise en place de la réforme en sera une autre."

Une réforme dont les effets pour le Bassin, qui devrait donc «sauver» son classement en RSS, n’interviendraient pas avant 2015. Hubert Jeanbenoit révèle par ailleurs qu’une nouvelle rencontre pluri-syndicale avec le Dasen est programmée aujourd’hui afin de défricher encore un peu plus un terrain très sensible. "Ce sera à lui de défendre la situation du Bassin auprès du Rectorat, car c’est bien le Rectorat qui, d’après les termes de la réforme, sera le décideur des moyens alloués", explique le représentant SEUnsa.

"Le plus important reste d'obtenir plus de postes"

Parmi les "éléments positifs" souhaités pour 2015, Hubert Jeanbenoit insiste sur le maintien de l’accueil des enfants de 2ans et sur l’élaboration d’un "vrai projet pédagogique", soulignant "l'absence de philosophie dans le dispositif actuel". Et s’il concède que le taux d’encadrement des élèves peut être considéré comme "à peu près satisfaisant dans le primaire", Hubert Jeanbenoit n’en dira pas autant pour le secondaire, notamment pour le collège Paul-Ramadier. "Il y a de gros efforts à faire de côté là. Il est clair qu’en ce qui nous concerne, le plus important reste d’obtenir plus de postes".