Affaire Patricia Wilson : l’enquête presque bouclée

  • Soupçonné d'avoir tué Patricia Wilson, Jean-Louis Cayrou clame toujours son innocence.
    Soupçonné d'avoir tué Patricia Wilson, Jean-Louis Cayrou clame toujours son innocence. CP
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François Barrère (ML)

Justice. La juge veut clôturer son instruction, mais l’avocat de Jean-Louis Cayrou demande de nouvelles auditions.

Pour la juge, l’affaire est bouclée. La magistrate montpelliéraine chargée d’instruire l’assassinat de Patricia Wilson, cette retraitée britannique disparue à l’été 2012 en Aveyron, veut désormais cesser ses investigations. Elle en a informé en décembre l’avocat de Jean-Louis Cayrou, ce jardinier de 52 ans qui est soupçonné de l’avoir tuée, et qui clame son innocence derrière les barreaux.

Des témoins veulent être "réinterrogés"

"Mon client râle et proteste, parce qu’il répète qu’il n’est pour rien dans cette affaire" rappelle Me Jacques Lévy, qui défend le jardinier de Vabre-Tizac. "J’ai demandé à la juge de nouvelles auditions de certains témoins, des gens qui ont été tellement choqués par la façon dont leurs déclarations ont été retranscrites par les gendarmes qui veulent être réinterrogés", affirme le pénaliste toulousain. Ces auditions porteraient à la fois sur le déroulement des faits et sur la personnalité de Jean-Louis Cayrou.

Un parallèle avec le dossier Jacques Viguier ?

Le quinquagénaire avait eu une liaison avec la retraitée britannique, qui l’avait embauché pour l’entretien des abords de la villa isolée qu’elle occupait dans ce petit village proche de Villefranche-de-Rouergue. Selon les éléments rassemblés par les enquêteurs, il n’aurait pas supporté la rupture qu’elle lui a annoncée quelques jours avant de disparaître. "J’ai le sentiment que l’on veut à tout prix faire un parallèle avec le dossier Jacques Viguier, mais les contextes matériels et psychologiques ne sont pas du tout les mêmes" estime MMaryse Pêchevis, partie civile pour le compagnon de Patricia Wilson, lequel vit en Angleterre.

Discussion devant la cour d'assises 

Jacques Viguier est ce professeur de droit toulousain, accusé d’avoir tué son épouse, dont le corps n’a jamais été retrouvé. Me Lévy, avec Me Dupond-Moretti, avait obtenu l’acquittement aux assises.  "Il y a ces appels téléphoniques pressants passés par Cayrou, qui s’arrêtent au moment ou Patricia disparaît, l’ADN et le sang de la victime découverts dans sa voiture, ces aveux faits à des codétenus. Cela mérite une discussion devant une cour d’assises", rappelle Me Pêchevis.

Cambriolage commis au domicile de Patricia Wilson

Son client, malgré ses demandes, n’a jamais été entendu par la juge d’instruction. Me Lévy, lui, veut que soit versée au dossier criminel l’enquête faite par les gendarmes sur un cambriolage commis au domicile de Patricia Wilson après le crime. Une maison qui est toujours sous scellés, et que le compagnon de la victime, qui en est copropriétaire, n’a toujours pas pu récupérer. À cause d’une éventuelle reconstitution des faits qui visiblement, n’aura jamais lieu.

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