Mutation Falletti: Vallaud-Belkacem dénonce une "exploitation politicienne"

  • Najat Vallaud-Belkacem  et Christiane Taubira à la sortie du Conseil des ministres le 5 février 2012 à Paris
    Najat Vallaud-Belkacem et Christiane Taubira à la sortie du Conseil des ministres le 5 février 2012 à Paris AFP - Patrick Kovarik
  • Francois Falletti le 9 février 2013 à Paris
    Francois Falletti le 9 février 2013 à Paris AFP/Archives - Joel Saget
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AFP

La porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, a dénoncé mercredi "une exploitation politicienne extrêmement choquante" au sujet des informations du Canard enchaîné sur des pressions supposées de la ministre de la Justice, Christiane Taubira, pour que le procureur général de Paris François Falletti quitte son poste.

"J'ai l'impression qu'il y a quand même une exploitation politicienne qui est faite de l'entretien que ce magistrat a eu, qui est extrêmement choquante", a affirmé Mme Vallaud-Belkacem en réponse à la presse lors du compte-rendu du Conseil des ministres.

"De quoi parle-t-on exactement? On parle d'un entretien d'un haut magistrat avec la Chancellerie pour envisager un mouvement important de départs à la retraite qui est en train de se préparer et pour qu'on puisse lui proposer un poste qui se libère par ailleurs", a-t-elle expliqué.

"Cette proposition, le procureur général de Paris l'a refusée, les choses s'arrêtent là", a tranché la porte-parole du gouvernement. La garde des Sceaux "suit les avis du Conseil de la magistrature (CSM), c'est important de le rappeler, elle ne limoge pas les magistrats du parquet", a-t-elle aussi affirmé.

"Ces pratiques-là appartiennent à un autre temps. Nous ne nous reconnaissons pas dans cette façon de faire et nous ne le faisons pas", a-t-elle assuré. Mme Vallaud-Belkacem a ainsi évoqué "le limogeage du procureur général de Riom (Puy-de-Dôme) fin 2009".

A l'époque, a rappelé Mme Vallaud-Belkacem, "la nomination de l'intéressé comme avocat général à la cour de Cassation" avait été annulée par le Conseil d'Etat.

Le procureur général de Riom Marc Robert, nommé en 2000 sous le gouvernement Jospin, avait été muté en 2009 à la Cour de cassation. L'Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire) avait alors considéré qu'il s'agissait d'une sanction pour s'être opposé à la refonte de la carte judiciaire, menée par la garde des Sceaux de l'époque, Rachida Dati, et qui s'est traduite par la fermeture de plusieurs dizaines de tribunaux.

Source : AFP

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