Pêche : «Être des moteurs, pas des porteurs de seaux...»

  • Pêche : «Être des moteurs, pas des porteurs de seaux...»
    Pêche : «Être des moteurs, pas des porteurs de seaux...»
  • Jean-Louis Acier s'inquiète du devenir des sociétés de pêche.
    Jean-Louis Acier s'inquiète du devenir des sociétés de pêche. PR
Publié le
Philippe Routhe

Nature. Henri Acier préside l’Association agréée de pêche et de protection des milieux aquatiques la plus importante du département, avec près de 4000 cartes vendues. Et il entend se faire entendre.

Lors de votre assemblée générale, hier, vous avez évoqué une certaine inquiétude quant à l’avenir des AAPPMA. Que se passe-t-il ?  Ce que je veux dire, c’est que le rôle des AAPPMA ne se réduit pas à mettre des poissons dans l’eau. Elles ont un rôle à tenir en matière touristique, économique, environnementale. Et je m’inquiète, car nos sociétés de pêche sont composées de bénévoles passionnés, qui s’attachent à appliquer ce que demande la loi. Or, j’ai bien peur qu’elles passent sous le boisseau de gens dont ce serait la profession. Nous, sur le terrain, on travaille avec le cœur, et c’est primordial.

Mais vous ne comptez pas vous laisser faire... (Rires) Moi, je suis un battant. La société de pêche de Rodez fait partie des plus importante en terme de pêcheurs et de territoire. Nous voulons être des partenaires. Être des moteurs, pas juste des porteurs de seaux. Nous ne sommes pas pros, mais l’on a des idées pour le développement de la pêche. Et l’on souhaite que les instances avec lesquelles nous œuvrons, communes, fédération, associations de bassins versants, etc, nous entendent.

Votre activité en 2013 parle d’elle-même ? En toute modestie, nous avons été très dynamiques, entre l’organisation de concours, d’animations diverses, notre présence dans les foires et rassemblements, la formation des jeunes. C’est important pour l’Aveyron, son économie, son tourisme ou le lien social. Les instances qui décident ont besoin de ce relais-là pour bien avancer.

C’est la raison pour laquelle vous avez invité à votre assemblée des représentants du Syndicat Intercommunal d’Aménagement de Vallées de l’Aveyron et de l’Alzou.

C’est un exemple. On a la connaissance du terrain; ils nous écoutent. Mais nous aussi, nous les écoutons. Les décisions ne sont pas prises sans la consultation de la base.

Dans ce registre-là, sur quels points êtes-vous les plus vigilants?

Ils sont nombreux ! Il y a la volet pêche loisir, pour lequel nous nous battons afin qu’elle reste populaire et soit un atout pour le département. Et le volet protection des milieux aquatiques... et là c’est vaste! On sait que le sujet de l’environnement est difficile mais on le gère avec les différents intervenants. On discute. Parfois on tape du poing sur la table, mais globalement nous travaillons avec des gens intelligents.

Et justement, comment vont les cours d’eau de l’AAPPMA ? Depuis quelques années, cela s’améliore. Nous sommes passés d’une eau médiocre à une eau passable. Mais on est optimistes, car on part de loin. Et j’ai bien conscience que les collectivités territoriales ont la volonté d’aller dans le bon sens. Mais il reste du chemin à faire! Et c’est là où la motivation des bénévoles, qui œuvrent passionnément, est précieuse.

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