Plusieurs centaines de taxis à Roissy et Orly contre les VTC

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AFP

Plusieurs centaines de taxis étaient rassemblés lundi matin aux aéroports de Roissy et d'Orly à l'occasion d'une manifestation nationale contre les voitures de tourisme avec chauffeur (VTC), accusées de concurrence déloyale, a constaté l'AFP.

A Roissy Charles-de-Gaulle, les grévistes se sont donné rendez-vous dès 06H00 (05H00 GMT) sur la base arrière des taxis, dans un concert de klaxons, autour d'une banderole proclamant "55.000 taxis en colère". Selon une source aéroportuaire, aucun taxi ne desservait l'aéroport.

A Orly, une centaine de véhicules stationnés en tête des stations taxis bloquaient en revanche la prise en charge des clients, selon une source aéroportuaire. Un important dispositif policier a été déployé dans les aéroports.

Les cortèges, réunis à l'appel de cinq syndicats (CFDT, CGT, FO, SDCTP et CST), devaient quitter les aéroports parisiens vers 08H00, pour converger au Champ-de-Mars, dans le centre de Paris, où ils stationneront toute la journée.

"Aujourd'hui, on est confronté de plein fouet à la concurrence des VTC, qui travaillent quasiment sans règlementation", dénonce Karim Lalouani, syndiqué CGT, taxi depuis trois ans.

"On ne se bat pas à armes égales. C'est comme si on demandait à deux boxeurs de monter sur le ring, mais l'un des deux, vous lui attachez les deux bras derrière le dos. ", souligne-t-il.

Les VTC, dépourvus de signalétique lumineuse, peuvent être réservés pour une course mais n'ont en théorie pas le droit de prendre des passagers à la volée dans la rue. Selon les taxis, ils opèrent toutefois régulièrement sans réservation.

Face à la grogne des taxis, le gouvernement avait publié le 27 décembre 2013 un décret imposant un délai obligatoire de 15 minutes entre la réservation et la prise en charge du client par le VTC.

Mais le Conseil d'État a suspendu mercredi ce décret, estimant qu'il portait "une atteinte grave et immédiate aux intérêts économiques" des sociétés de VTC. La plus haute juridiction administrative doit désormais examiner le dossier sur le fond.

Pour tenter de trouver un terrain d'entente entre taxis et VTC, le gouvernement a annoncé samedi la mise en place d'une "mission de concertation", destinée à "définir les conditions durables d'une concurrence équilibrée entre les taxis et les VTC".

"Cette commission, c'est un gadget, le gouvernement veut gagner du temps. Aujourd'hui, il y a urgence", estime Michel Charbonnier, taxi depuis 15 ans.

Source : AFP

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