Raynal et Roquelaure veut doubler sa part à l'export

  • Le site de Capdenac de Raynal et Roquelaure dispose depuis août d’une seconde ligne qui a permis de passer de 12.500 à 22.000 tonnes en production.
    Le site de Capdenac de Raynal et Roquelaure dispose depuis août d’une seconde ligne qui a permis de passer de 12.500 à 22.000 tonnes en production. Rui Dos Santos
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Rui Dos Santos

Numéro deux des plats cuisinés en conserve, installée à Capdenac, la société a perdu 10 millions d'euros
en 2013 mais elle est déjà prête à rebondir.

Après avoir assumé diverses fonctions au sein du groupe Danone, Norbert Glémet a rejoint l’Aveyron en 1996. Au départ pour quelques mois… Il n’a finalement pas quitté le département. Le directeur général de Raynal et Roquelaure - il occupe le poste depuis 2007, après avoir été directeur commercial jusqu’en 2006 puis directeur général adjoint durant un an - voue donc "un vrai attachement" mais il ne veut pas "revivre une année comme celle qui vient de s’achever".
La société capdenacoise, forte de 250 salariés (120 en production), a enregistré un chiffre d’affaires de 130 millions d'euros, soit une perte de 10 millions d'euros, correspondant à une baisse de 5.000 tonnes, dont la moitié en lien direct avec la crise équine. "Sur l’ensemble du marché français, le recul a été estimé à 15.000 tonnes, rappelle le patron. Il est clair qu’on a payé au prix fort une défiance du consommateur par rapport aux plats cuisinés (surgelés, frais, appertisés)". Et l’intéressé d’assurer : "On a douté. On pensait qu’on pouvait être touchés mais on a vite été hors de danger. Les sociétés de consommateurs et les distributeurs ont déclenché des tests. De notre côté, dès mai 2012, on avait alerté nos fournisseurs de viande car on trouvait que le niveau de qualité baissait. Du coup, on avait un coup d’avance !"

Viande française seulement

Première décision : Raynal et Roquelaure a tout passé en viande française. "On n’est certes pas complètement à l’abri mais quand même… C’est plus rassurant", commente Norbert Glémet. En outre, "pour monter en gamme", l’interprofession s’est attaquée à la décision 82 du code des usages des pâtes farcies, en garantissant du "pur muscle strié", pour l’ensemble des produits.
Après 1 millions d'euros  fin 2012 pour le conditionnement, Raynal et Roquelaure a aussi consacré une enveloppe de 3 millions d'euros afin, notamment, de rapatrier une partie de l’équipement du site de Sainte-Livrade, héritant d’une seconde ligne de production, pour passer ainsi de 12.500 à 22.000 tonnes.

Perspectives ambitieuses

Pour 2014, Norbert Glémet ne fait pas mystère sur les objectifs majeurs : "Le budget prévisionnel est de 141 millions d'euros. Il est prévu de retrouver le niveau qui était le nôtre voilà douze mois, avant cette terrible année 2013". Et le directeur général de poursuivre sur les perspectives :"On a déjà renforcé l’export mais il est très important pour nous de développer encore ce secteur. Cela représente actuellement 8 % de notre chiffre d’affaires et on aimerait doubler ce pourcentage." Il a ainsi multiplié par deux les effectifs de l’équipe commerciale dédiée à l’export avec également un changement de stratégie au niveau de l’approche. Alors que l’Afrique et l’Europe de l’ouest continuent de bénéficier du même régime qu’avant, certaines destinations (Angleterre, Jamaïque) ont en effet été repensées. "Plutôt que de passer en force avec nos recettes, on a décidé de regarder les goûts de la population locale et d’adapter notre offre à cette demande", conclut Norbert Glémet.
 

Assurées par Brigitte Billiet, du bureau de Capdenac de l’office de tourisme du Pays de Figeac, les visites guidées de l’entreprise attaquent mercredi 19 février à 10 heures. Tarifs : 4,50 euros (adultes) et 3 euros (enfants). Contact : 05.65.64.74.87.

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