JO: à 1400 km de Kiev, l'Ukraine se couvre d'or

  • La Française Ophélie David (c) embrasse la médaillée d'or et d'argent olympique de skicross, les Canadiennes Marielle Thompson (d) et Kelsey Serwa (g), le 21 février 2014 à Rosa Khoutor
    La Française Ophélie David (c) embrasse la médaillée d'or et d'argent olympique de skicross, les Canadiennes Marielle Thompson (d) et Kelsey Serwa (g), le 21 février 2014 à Rosa Khoutor AFP - Franck Fife
  • Les relayeuses ukrainiennes (de gauche à droite) Vita Semerenko, Juliya Dzhyma, Olena Pidhrushna et Valj Semerenko célèbrent leur victoire en biathlon sur le complexe Laura de Rosa Khoutor, le 21 février 2014
    Les relayeuses ukrainiennes (de gauche à droite) Vita Semerenko, Juliya Dzhyma, Olena Pidhrushna et Valj Semerenko célèbrent leur victoire en biathlon sur le complexe Laura de Rosa Khoutor, le 21 février 2014 AFP - Pierre-Philippe Marcou
  • Les relayeuses ukrainiennes (de gauche à droite) Valj Semerenko, Olena Pidhrushna, Juliya Dzhyma et Vita Semerenko célèbrent leur victoire en biathlon sur le complexe Laura de Rosa Khoutor, le 21 février 2014
    Les relayeuses ukrainiennes (de gauche à droite) Valj Semerenko, Olena Pidhrushna, Juliya Dzhyma et Vita Semerenko célèbrent leur victoire en biathlon sur le complexe Laura de Rosa Khoutor, le 21 février 2014 AFP
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AFP

Quatre relayeuses de biathlon ont offert vendredi à l'Ukraine sa première médaille d'or aux JO-2014, et seulement la deuxième de son histoire olympique, alors que des combats ont fait plus de 80 morts depuis mardi à Kiev, à 1400 km de Sotchi.

Cette parenthèse refermée, l'Américaine Mikaela Shiffrin, 19 ans, a décroché la médaille d'or du slalom dames, devant deux Autrichiennes, Marlies Schild et Kathrin Zettel. La meilleure française, Nastasia Noens s'est classée septième.

En Ukraine, les héroïnes s'appellent Vita Semerenko et soeur jumelle Valj, Julia Dzhyma, et Olena Pidhrushna. Elles apportent à l'Ukraine, indépendante de l'URSS depuis 1991, son deuxième titre olympique, après l'or individuel en patinage artistique d'Oksana Baiul à Lillehammer en 1994.

Radieuses, elles sont montées en se tenant la main sur le podium protocolaire, posé au pied de la piste. Avant de poser avec leurs voisines, les Russes, médaillées d'argent, et les Norvégiennes, en bronze. Les Françaises ont rapidement abandonné, après un malaise vagal de la première relayeuse, Marie-Laure Brunet.

Pendant la course, les Ukrainiennes n'ont arboré aucun signe distinctif sur leur combinaison, conformément à la charte olympique. Les quatre athlètes se sont longuement congratulées une fois la ligne franchie, renvoyant l'image d'une équipe unie dans l'effort (4x6 km) et la célébration.

-'Dieu sera de votre côté'-

"C'était pour nous la meilleure façon de soutenir notre peuple et notre nation. De montrer que l'Ukraine pouvait se construire un futur fleurissant", a souligné l'ancien perchiste Serguei Bubka, qui avait insisté jeudi pour que les athlètes évitent de porter des brassards noirs.

Désormais président du Comité olympique ukrainien, Bubka a délivré un message simple aux biathlètes avant l'épreuve: "Je leur ait dit: +Ce sera votre jour et Dieu sera de votre côté+", a-t-il raconté, les yeux rougis par l'émotion.

La remise officielle des médailles, samedi à Sotchi, ainsi que l'hymne national qui suivra, auront une résonance particulière.

Cet or olympique surgit, alors que jeudi, une skieuse Bogdana Matsotska, 27e du super-G et 43e du géant, et son père, qui est aussi son entraîneur, avaient annoncé qu'ils se retiraient des Jeux, se disant "outrés" par le refus du président ukrainien Viktor Ianoukovitch de privilégier le dialogue avec les manifestants à Kiev.

Evidemment, les autres médailles de la journée ne pèsent pas aussi lourd. Même en ski alpin, où l'Américaine Mikaëla Shiffrin, 18 ans, a confirmé son immense talent en remportant le premier or olympique de sa carrière en slalom, un an après avoir décroché le titre mondial dans la spécialité.

Cinquième temps de la première manche, Nastasia Noens a terminé à la 7e place, le meilleure classement de l'équipe de France féminine en quatre courses aux JO.

-Deux cas de dopage-

En skicross, Ophélie David a fait mieux, mais elle était beaucoup plus déçue. La doyenne de la délégation française (37 ans) a terminé, en pleurs, au pied du podium. Elle a chuté toute seule, en finale, alors qu'elle semblait bien partie pour décrocher au moins une médaille de bronze qui aurait couronné un palmarès riche de sept globes de cristal consécutifs (2004-2010), 54 podiums en Coupe du monde et trois médailles mondiales (un titre).

Côté sombre du sport, les deux premiers cas de dopage des Jeux ont été révélés.

L'athlète la plus emblématique est une biathlète allemande de premier plan, Evi Sachenbacher-Stehle, 33 ans, 4e de la mass-start et du relais mixte.

Sachenbacher-Stehle n'est pas n'importe qui. Avant de se mettre au biathlon en 2011, elle a remporté en ski de fond cinq médailles olympiques dont deux titres en sprint par équipes (2010) et en relais (2002).

Le porte-parole de la Fédération allemande de ski (DSV), Stefan Schwarzbach, a indiqué dans l'après-midi que la contre-expertise avait confirmé les résultats de l'échantillon A.

Lors des JO-2006, Sachenbacher-Stehle avait écopé d'une interdiction de compétition de cinq jours en raison d'un hématocrite trop élevé.

Elle n'était pas sélectionnée pour le relais dames remporté par les Ukrainiennes.

L'autre cas concerne un membre de l'équipe italienne de bobsleigh à quatre, William Frullani, qui a été aussitôt exclu des JO par le Comité olympique italien.

Source : AFP

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