A Taussac, il prend sa tronçonneuse et lance à son amie: "Je vais te crever!"

  • Le procès s'est déroulé, vendredi après-midi, au palais de justice de Rodez.
    Le procès s'est déroulé, vendredi après-midi, au palais de justice de Rodez. José A. Torres
Publié le , mis à jour
Charles Leduc

Les faits se sont déroulés en début de semaine. Le conjoint violent, jugé vendredi en comparution immédiate, est condamné à un an de prison, assorti de la révocation partielle d'un sursis et mise à l'épreuve. Son maintien en détention est ordonné.

La dispute éclate lundi soir, à Taussac, au sein d’un couple. La situation dégénère. Cet Aveyronnais de 41ans, originaire de Villefranche-de-Rouergue, s’empare alors d’une tronçonneuse et lance à sa compagne: "Je vais te crever!" La tension finit par retomber, mais la querelle reprend le lendemain matin. Du coup, lui prend son amie à témoin et regarde en direction du canapé: "Tu vois, la tronçonneuse est toujours là". Il utilise finalement un tube d’aspirateur pour frapper la jeune femme à la tête.
Présenté vendredi devant le tribunal correctionnel, en comparution immédiate, ce récidiviste revient sur le déroulement des événements. "On s’est pris la tête au sujet des enfants qui font n’importe quoi. Et j’ai pété les plombs", dit-il, en regrettant son geste. "J’ai pris la tronçonneuse pour lui faire peur, mais je ne voulais pas m’en servir". En revanche, il nie avoir essayé de la démarrer, contrairement aux dires de sa compagne. Déjà condamné il y a huit mois pour des violences conjugales, le prévenu stupéfait la présidente, Blandine Arrial, qui confie: "On ne sait plus quoi faire de vous". Le quadragénaire estime, quant à lui, qu’"il faut qu’(il se) fasse soigner, car (il est) trop impulsif".
Avocate de la partie civile, Me Anne-Lou Breussin souligne que sa cliente ne réclame pas de dommages et intérêts, mais souhaite que le prévenu "soit condamné, mais pas incarcéré". Pour sa part, Antoine Wolff, substitut du procureur de la République, ne voit pas les choses de la même manière. Devant un comportement "ahurissant", il requiert la révocation de deux peines avec sursis et mise à l’épreuve (SME), un an de prison et son maintien en cellule.
"Il ne pensait pas ce qu’il disait", assure, pour la défense, M
e Charlotte Cardi, avant de plaider pour obtenir "une peine raisonnable" et "des mesures de soins".
Les magistrats du siège suivent le parquet. Ils condamnent le conjoint violent à un an d’emprisonnement, assorti de la révocation partielle d’un SME à hauteur de quatre mois. Et ils ordonnent son maintien en détention.
 

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