Hôpital de Millau : "Il faut arrêter le massacre !"

  • Avant de prendre la direction de la manifestation départementale à Rodez, une soixantaine de personnes s’est rassemblée devant la gare de Millau à l’appel du syndicat Sud santé sociaux.
    Avant de prendre la direction de la manifestation départementale à Rodez, une soixantaine de personnes s’est rassemblée devant la gare de Millau à l’appel du syndicat Sud santé sociaux. JAT
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Mathieu Lagouanère

Santé. Face aux nouvelles craintes qui pèsent sur leurs emplois, les salariés de l'hôpital de Millau ont répondu à l'appel du  syndicat Sud pour planter des silhouettes sur le Mandarous, symbolisant les postes menacés.

L’appel national portait sur le pacte de responsabilité. Mardi matin, avant de prendre la direction de la manifestation départementale à Rodez, une soixantaine de personnes s’est rassemblée devant la gare de Millau à l’appel du syndicat Sud santé sociaux. Parmi eux, deux candidats aux municipales: Martine Pérez (Front de gauche) et Iñaki Aranceta (NPA).

L’objectif : "Lancer un premier appel pour interpeller les gens sur ce qu’il se passe à l’hôpital", expliquait Christian Barbut, délégué du personnel au sein du comité technique d’établissement. Cela, par le biais d’une action qui n’était pas organisée sous l’égide intersyndicale. La CGT, majoritaire au centre hospitalier, n’ayant pas souhaité y prendre part. "Mais on se retrouvera plus tard", promettent les militants de Sud.

Emplois en danger

Car le calendrier social s’annonce chargé, pour les mois à venir, du côté du Puits-de-Calès. Le nouveau plan de retour à l’équilibre (PRE) visant à réduire le déficit de l’hôpital (4 millions d’euros en 2013) induirait la fermeture d’une vingtaine de lits de chirurgie conventionnelle (les séjours de plus de 48h) et pourrait déboucher sur la suppression d’une vingtaine d’équivalents temps plein. Ce sont ainsi vingt mannequins qui ont été transportés jusqu’à la place du Mandarous, avant d’être plantés au milieu du rond-point.  "C’est pour dire à la population: voilà ce qu’on fait des salariés de l’hôpital, lançait Christian Barbut dans un mégaphone. Il faut arrêter le massacre !" Les manifestants en ont aussi profité pour répéter qu’ils refusent fermement la révision sur l’accord du temps de travail, qui supprimerait 7jours de RTT sur l’année aux agents. "Il faut que la direction le sache : Nous ne laisserons pas passer!"

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