Municipales : doit-on s'attendre à une abstention record ?
Scrutin. La participation risque de souffrir entre le nouveau formalisme réglementaire qui contraint les communes de plus de mille habitants et une relative pénurie de candidats un peu partout, qui limite les choix.
Plus encore que toutes les autres consultations électorales, les municipales poussent traditionnellement les citoyens vers les urnes. Donner six ans de mandat à celles et ceux qui vont gérer l’environnement qui compose au plus près notre quotidien est une affaire sérieuse, d’autant qu’au-delà des clivages politiques, voisins, famille et amis sollicitent parfois directement vos suffrages. En clair, les municipales sont des élections de proximité avec des candidats de proximité, comment dès lors ne pas se sentir concerné ?
Le syndrome de la liste unique
Cette fois pourtant, ce n’est pas tant le fond que la forme qui risque de refroidir les devoirs citoyens en réduisant les taux de participation.
- Première contrariété : la liste unique.
La réforme a imposé en effet aux communes de plus de mille habitants (ce n’était le cas qu’au-dessus de 3500 habitants jusqu’alors) une liste de noms égale à celle de sièges à pourvoir, que les électeurs ne peuvent modifier au moment du vote sauf à rendre nul leur bulletin. C’en est fini des candidats «libres» et isolés, des petits groupes d’opposants à qui la redoutable alchimie démocratique des électeurs pouvait conférer une place de contradicteur au sein du débat municipal. Avec les nouvelles règles, l’opposition peine dans les petites communes à formuler une liste complète, paritaire de surcroît. Ainsi, certains gros bourgs comme Laissac n’ont qu’une liste municipale à proposer alors qu’en 2008, quatre «opposants»
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Une opposition difficile à exprimer
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Quand on n’a pas le choix...
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