Climat : derniers rappels avant le point de non retour

  • Entre montée des eaux et érosion des sols, sécheresse, pluies diluviennes, la résorption des menaces climatiques ne dépend que de la volonté de celui qui les a provoquées.
    Entre montée des eaux et érosion des sols, sécheresse, pluies diluviennes, la résorption des menaces climatiques ne dépend que de la volonté de celui qui les a provoquées. AFP
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Environnement. L'avertissement toujours plus sévère lancé par les experts du Giec sur les impacts croissants du changement climatique devrait pousser les dirigeants de la planète à faire plus contre le réchauffement. Devrait...

"La Terre est dans le pétrin", résume le Fonds mondial pour la nature (WWF) après la publication du nouveau rapport. Le Giec pointe en effet les risques d’insécurité alimentaire, de déplacements massifs de populations, de pénurie d’eau, mais aussi de conflits dans certaines régions du monde, pour cause de dérèglement climatique. Le rapport du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (Giec) de l’ONU, publié au Japon, "renforce un constat qui fait réfléchir: le changement climatique est réel, il survient maintenant et il affecte les vies et les moyens de subsistance des populations, aussi bien que les fragiles écosystèmes dont dépend la vie", estime le WWF qui, avec d’autres ONG, espère que ce nouvel avertissement sera cette fois entendu.

L'échec de Copenhague en 2009

La communauté internationale est engagée depuis de longues années dans de complexes et laborieuses négociations sous l’égide de l’ONU pour lutter contre le changement climatique. Avec une série de réunions au sommet qui accouchent toutes d’une souris, au mieux d’une nouvelle date de réunion. Le prochain grand rendez-vous de ce processus, toujours marqué par l’échec de Copenhague en 2009, a lieu à Paris fin 2015 avec pour objectif de parvenir à un accord global contraignant de limitation des émissions de gaz à effet de serre et, exigence des pays les plus pauvres, une mobilisation de fonds pour les aider à s’adapter au réchauffement. Marlene Moses, présidente de l’Alliance des petits États insulaires (Aosis), rassemblant les pays en première ligne face à la montée du niveau de la mer, "espère que cela va aider à convaincre la communauté internationale, et en particulier ceux qui sont les plus responsables du changement climatique, de répondre à la crise avec une urgence plus grande, pas dans un futur abstrait, mais immédiatement".

"Système énergétique 100% renouvelable"

Selon le nouveau rapport du Giec, "l’importance des impacts dépend directement du moment où nous commençons à faire baisser nos émissions" de gaz à effet de serre. "Nous sommes sur la corde raide, mais si nous agissons avec audace et réduisons plus rapidement les sources de pollution, des menaces majeures pour la sécurité des hommes peuvent être évitées", estime Greenpeace, qui appelle les gouvernements à présenter le 23 septembre à New York des solutions permettant de viser "un système énergétique 100% renouvelable". Le message du Giec est «clair», affirme le climatologue Jean Jouzel: "Si on réussit à limiter le réchauffement à 2 °C, il n’y aura pas d’impacts majeurs." Reste à avoir une volonté politique globale, et une prise de conscience générale, toutes deux, pour l’heure, balbutiantes.

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