Tourisme : l’Aveyron soigne sa communication

  • Régulièrement, des journalistes visitent le territoire. Ici, des Japonais à la Forge de Laguiole.
    Régulièrement, des journalistes visitent le territoire. Ici, des Japonais à la Forge de Laguiole. Repro CP
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Philippe Routhe

Plan com. L’arrivée des beaux jours coïncide avec celle des touristes. Un débarquement qui se prépare longtemps en amont. Le Comité départemental se présente en architecte de cette communication incontournable.

Lors d’un récent conseil d’administration, les dirigeants du Comité départemental du tourisme de l’Aveyron ont présenté un tableau évocateur. Durant la diffusion d’un reportage consacré à un site touristique de l’Aveyron, le site Internet du CDT a connu un pic de fréquentation. Que les gens, devant la télé, pianotent sur Internet, ce n’est pas une nouvelle. En revanche, cela conforte les dirigeants du CDT dans leur action. "85% des Français préparent leurs vacances sur Internet. Ils le font à n’importe quel moment de la journée. À nous de les accrocher", résume Jean-François Gavalda, directeur adjoint du CDT. Cela a engendré un profond changement dans le mode de mise en valeur de la destination Aveyron.

Bonne notoriété

Toutefois, le CDT peut s’appuyer sur la bonne notoriété du département. D’après une récente enquête de la Datar, l’Aveyron fait partie des lieux de la campagne française qui attirent le plus les Français pour leurs vacances. Au même titre que le Lot, l’Ardèche ou le Gers, ou encore le Pays basque, la Bretagne, l’Alsace, l’Auvergne, la Bourgogne... Fort de cet atout-là, le CDT développe son action par le biais d’une prescription directe, dont le premier outil est le site Internet, qui navigue entre 1, 5 et 2 millions de visiteurs par mois.

Un petit goût de reviens-y !

"Tout l’enjeu pour nous est de donner envie à l’internaute de revenir sur le site", insiste Jean-François Gavalda. Pas une parole en l’air. Outre la qualité du site internet, le CDT s’est doté d’un «community manager» chargé de mettre en relation les différents visiteurs par le biais des réseaux sociaux. Accrocher le touriste potentiel, c’est le même objectif fixé à l’équipe postée sur l’aire du Viaduc de Millau. Une aire de très grand passage sur laquelle, l’an passé, plus de cent mille personnes ont échangé sur le département avec les agents du CDT.

Cibler...et bien 

"Lorsqu’ils remontent dans leur voiture, il faut qu’ils se disent, on pourrait revenir visiter le département", raconte le technicien du CDT. C’est avec les mêmes intentions que le CDT affiche sa présence au Salon de la rando de Lyon, à celui de la pêche à Clermont-Ferrand, aux salons d’Utrecht au Pays-Bas et Birmingham en Angleterre, plus particulièrement destinés aux campeurs, ou encore à celui de Bruxelles, le "plus grand salon grand public européen".

À tout cela, il faut ajouter la présence au salon de l’agriculture via les offices de tourisme. "Depuis quelques années, nous avons réduit la voilure concernant les salons pour nous concentrer sur quelques-uns. Les gens sont tellement sur-informés qu’il faut cibler et bien.

Puis il y a tout un pan de la promotion qui s’effectue de façon indirecte. Et la palette est vaste. Cela va de la qualité des produits gastronomiques aux filières agricoles et aux résultats sportifs en passant par les émissions de télé et le sourire de la vendeuse serions-nous tentés d’écrire. Toutefois, le CDT, en véritable bras armé de la promotion touristique en Aveyron, a des atouts dans sa manche.

Une bannière commune : l’Aveyron, vivre vrai

Le premier concerne le bon accueil des médias français ou étrangers. "En 2013, nous avons reçu cent trente journalistes, français ou étrangers, dont onze équipes de télévision. Nous avons calculé que, si nous avions dû payer des publi-rédactionnels à chaque fois, cela nous aurait coûté presque trois millions d’euros", relate Jacky Bru, chargée des relations presse. "Pour 2014, cela part sur des bases plus importantes encore avec déjà 70 accueils presse pour le premier semestre."

Ouverture du musée Soulages

Les dix ans du viaduc de Millau et l’ouverture du musée Soulages ne sont bien évidemment pas étrangers à cet engouement. Mais tout cela n’est pas de l’œuvre isolée du CDT de l’Aveyron.

Un travail partenarial à l’échelon régional, national voire international (pour l’accueil de journalistes d’autres continents par exemple) est sur pied. C’est ainsi que le département figure dans une campagne d’affichage et de promotion sur internet à Bruxelles et Londres, deux dessertes aériennes du département.

Dans cet élan, le département a choisi de construire sa dynamique sous la bannière «L’Aveyron, vivre vrai». "Un concept qui n’est pas sorti de la cuisse de Jupiter. Ce concept nous permet de garder ce retard d’avance qui séduit en Aveyron. Celui d’une certaine authenticité", relate Jean-François Gavalda. Et faire de l’Aveyron une marque à forte vocation économique, résidentielle et touristique. "Là, on est parti pour au moins dix ans. Avec à la clé, faire de l’Aveyron une marque."

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