Budget: Sapin et Montebourg à Berlin pour défendre les choix de Paris

  • Le ministre allemand des Finances Wolfgang Schaeuble et son homologue fançais Michel Sapin le 7 avril 2014
    Le ministre allemand des Finances Wolfgang Schaeuble et son homologue fançais Michel Sapin le 7 avril 2014 AFP - Odd Andersen
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AFP

La visite lundi à Berlin des nouveaux ministres français des Finances et de l'Economie, venus défendre les choix budgétaires de Paris, pourrait se dérouler dans une atmosphère assez propice à un rapprochement, selon des signaux émis dans les deux pays.

Le ministre français des Finances Michel Sapin est arrivé dans la matinée pour rencontrer son homologue, le conservateur Wolfgang Schäuble. Il sera suivi du ministre de l'Economie Arnaud Montebourg, qui devait également rencontrer son homologue, le social-démocrate Sigmar Gabriel.

Dans l'entourage de M. Sapin, on se disait lundi plutôt optimiste sur la capacité de la France à convaincre les Allemands de la "détermination" du nouveau gouvernement de Manuel Valls.

"La France doit prendre des décisions difficiles" et elle communiquera aux Allemands toute sa "détermination à respecter les trajectoires budgétaires dans un contexte où c'est aussi une croissance plus forte qui doit nous y aider", selon une source gouvernementale.

"Ce n'est pas en Allemagne que nous aurons le plus de mal à nous faire comprendre", mais bien auprès de la Commission européenne, estimait cette source.

Même si M. Sapin réfute le terme de "délai" et préfère celui de "rythme", dans les faits la France devrait néanmoins solliciter une nouvelle exception aux règles européennes pour ramener son déficit public à 3% du Produit intérieur brut, contre 4,3% l'an dernier. Paris s'était engagé initialement à y parvenir l'an prochain, ce qui est jugé impossible.

Côté allemand, à en croire une source gouvernementale citée dans le quotidien Süddeutsche Zeitung lundi, on reconnaît faire face à "un dilemme" entre d'un côté le souci de préserver la crédibilité des règles budgétaires européennes, le célèbre Pacte de stabilité, et de l'autre la volonté de soutenir le virage social-démocrate affiché à Paris.

"Cela ne sert à rien de se braquer sur des principes si le résultat final est de détruire l'économie française", indiquait cette source, voulant croire aux promesses de réformes de François Hollande.

Le principal objectif de M. Sapin est de faire le service après-vente de ces réformes, à la veille d'un discours de politique générale de M. Valls. Il lui faudra expliquer comment la France entend mener de front une baisse des charges des entreprises, un coup de pouce fiscal aux ménages, et un programme de réduction de la dépense publique de 50 milliards d'euros.

Source : AFP

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