Ukraine: Poutine appelle Kiev à "ne rien commettre d'irréparable"

  • Le ministre russe des Affaires étrangères Sergei Lavrov lors d'une réunion des membres du gouvernement russe autour du président Vladimir Poutine dans la résidence présidentielle de Novo-Ogaryovo en banlieue de Moscou le 9 avril 2014 Le ministre russe des Affaires étrangères Sergei Lavrov lors d'une réunion des membres du gouvernement russe autour du président Vladimir Poutine dans la résidence présidentielle de Novo-Ogaryovo en banlieue de Moscou le 9 avril 2014
    Le ministre russe des Affaires étrangères Sergei Lavrov lors d'une réunion des membres du gouvernement russe autour du président Vladimir Poutine dans la résidence présidentielle de Novo-Ogaryovo en banlieue de Moscou le 9 avril 2014 Pool/AFP - Sergei Karpukhin
  • Une réunion des membres du gouvernement russe autour du président Vladimir Poutine dans la résidence présidentielle de Novo-Ogaryovo en banlieue de Moscou le 9 avril 2014
    Une réunion des membres du gouvernement russe autour du président Vladimir Poutine dans la résidence présidentielle de Novo-Ogaryovo en banlieue de Moscou le 9 avril 2014 Pool/AFP - Sergei Karpukhin
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AFP

Le président russe, Vladimir Poutine, a appelé mercredi les autorités de Kiev à ne "rien commettre d'irréparable" en Ukraine, tout en espérant que les efforts diplomatiques auront une "issue positive".

"J'espère que l'initiative du ministère russe des Affaires étrangères pour régulariser la situation aura de l'effet et que l'issue sera positive", a déclaré M. Poutine, cité par les agences au début d'une réunion avec le gouvernement.

"J'espère dans tous les cas que les autorités intérimaires ne vont rien commettre d'irréparable", a-t-il ajouté.

M. Poutine a fait ces déclarations alors que la situation est extrêmement tendue depuis dimanche dans l'est russophone de l'Ukraine, où des militants pro-russes, qualifiés de "terroristes et criminels" par les autorités de Kiev, occupent des bâtiments administratifs dans plusieurs villes.

Un espoir d'issue diplomatique est cependant apparu avec l'annonce de discussions entre Russes, Américains, Ukrainiens et Union européenne qui pourraient avoir la semaine prochaine.

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, dont le pays a absorbé en mars la péninsule ukrainienne de Crimée selon un scenario maintenant redouté dans les régions de l'est, a cependant estimé que les régions pro-russes devaient être représentées à ces négociations.

"Nous voulons mettre au clair les objectifs fixés pour cette rencontre", a-t-il déclaré mercredi, cité par les agences après la réunion avec Vladimir Poutine.

"Il s'agit d'une crise intérieure ukrainienne, et ceux qui sont actuellement au pouvoir à Kiev doivent inviter toutes les régions, toutes les forces politiques pour un dialogue sur la Constitution, sur la langue, et sur toutes les autres questions", a-t-il ajouté.

La Russie pèse en faveur d'une réforme constitutionnelle qui ferait de l'Ukraine une fédération, une option rejetée par Kiev qui craint de perdre toute influence sur les régions de l'est. Le statut officiel de la langue russe, majoritairement parlée dans ces régions, est également au centre de la crise.

M. Lavrov s'est par ailleurs montré évasif sur les délais dans lesquels pourrait être tenue cette rencontre. "On a parlé de dates quelque part en avril, mais il s'agit de leur souhait", a-t-il déclaré.

Il a par ailleurs fait état d'informations selon lesquelles l'Ukraine envisagerait de vendre à une tierce partie la technologie des missiles intercontinentaux RS-20 (SS-18 Satana selon la classification de l'Otan).

"Nos questions (à ce sujet) restent sans réponse", a-t-il déclaré. "Nous avons demandé aux Américains ce qu'ils en pensent, ils se taisent", a-t-il ajouté.

Vladimir Poutine a en outre mis en garde l'Ukraine sur les livraisons de gaz russe, que Kiev refuse de payer au tarif actuel, et avertit que le soutien de Moscou à l'économie de l'ex-république soviétique ne pouvait pas durer "éternellement".

M. Poutine a demandé à Gazprom de s'abstenir pour l'instant d'exiger un pré-paiement pour ses livraisons à Kiev, en attendant la tenue de nouvelles négociations. En cas d'échec, "ils ne recevront que ce qu'ils auront payé", a tranché M. Poutine lors d'une réunion du gouvernement. Kiev a accumulé 2,2 milliards de dollars d'impayés et refuse l'augmentation des prix décidée par Moscou.

Source : AFP

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