Pau-Rodez : bien plus qu’une revanche !

C’est un duel que l’on pourrait résumer en statistiques. Entre Rodez, leader aux 10 matches de rang sans défaite, et Pau, 5e et invaincu sur ses terres cette saison, la tentation est grande de se fier uniquement aux données chiffrées. Mais à l’heure où le second s’apprête à accueillir le premier (18h30), le destin suffit à faire de ce duel un rendez-vous capital.

"Pas une finale", en convient le coach palois mais une des ces rencontres qui peut faire, ou défaire, un club. A quatre (Rodez) ou cinq (Pau) journées de la fin, difficile de ne pas voir dans ce duel de haut de tableau une opposition lourde de sens dans la perspective du National.

Des Palois victorieux à Rodez

Et bien loin de la simple revanche vue du Rodez Aveyron football. Évidemment, personne n’a oublié le passage des Béarnais rue Vieussens, le 14 décembre dernier. Ce soir-là, l’ex-Ruthénois Gregory Covin et ses coéquipiers avaient dominé les Rouergats (2-1) et signé ce qui constitue toujours la seule victoire de visiteurs à Paul-Lignon et en CFA cette saison. Mais à l’époque, sans lui chercher d’excuses, le Raf tirait la langue et ne regardait plus que vers le 32es de finale de Coupe de France face à Montpellier. Depuis, le contexte a bien changé comme l’a sous-entendu Franck Plenecassagne cette semaine.

"Semaine de quiétude"

"On va surtout essayer de les battre pour conserver notre première place", balayait l’entraîneur «sang et or». Ça suffit à la motivation."  La tête donc. Et les jambes également. Depuis leur victoire face à Martigues (2-1), les Ruthénois ont bénéficié de 15 jours sans match officiel quand les Palois ont disputé, et remporté face au Pontet (2-0), leur rencontre en retard.

Samedi soir sur la pelouse du Hameau, Coupin, de retour dans un groupe au complet, et ses partenaires devraient ainsi se présenter en pleine possession de leurs moyens. "Ça nous a fait énormément de bien de couper 15 jours, convient «Plenec».  Après Martigues, tout le monde s’est un peu emballé et là, on a pu avoir une semaine de quiétude." La quiétude, même si elle restera relative, c’est bien ce que pourraient s’offrir Bobek et les siens. Ce soir, en cas de succès, ils auraient le National plus que jamais dans la peau. Et une barrière de moins à franchir.