Decazeville : MTI pousse les murs

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  • Jean-Paul Dieudé devant une machine à souder sous arc submergé qui permet d’améliorer la qualité des soudures pour des pièces à haute technicité.
    Jean-Paul Dieudé devant une machine à souder sous arc submergé qui permet d’améliorer la qualité des soudures pour des pièces à haute technicité. JB
  • Certaines pièces réalisées par MTI doivent être montées en température avant d’être soudées.
    Certaines pièces réalisées par MTI doivent être montées en température avant d’être soudées. JB
  • Dans ses ateliers de la zone du Combal à Decazeville, MTI produit de nombreuses pièces pour les secteurs pétrolier, hydroélectique, les équipementiers de l’automobile ou l’aéronautique. Certaines de ces pièces peuvent ainsi atteindre 30 tonnes.
    Dans ses ateliers de la zone du Combal à Decazeville, MTI produit de nombreuses pièces pour les secteurs pétrolier, hydroélectique, les équipementiers de l’automobile ou l’aéronautique. Certaines de ces pièces peuvent ainsi atteindre 30 tonnes. JB
Publié le
Joël Born

Industrie. L’entreprise decazevilloise MTI va s’agrandir sur la zone du Combal, afin de répondre à sa montée en charge dans le domaine de la sous-traitance mécanique. A la clé, un plan d’embauche d’une cinquantaine de personnes.

L’entreprise decazevilloise MTI va s’agrandir sur la zone du Combal, afin de répondre à sa montée en charge dans le domaine de la sous-traitance mécanique. A la clé, un plan d’embauche d’une cinquantaine de personnes.

Spécialisée dans la fabrication de grosses pièces usinées et soudées- de 500 kg, pour les plus petites, à 20 ou 30 tonnes, pour les plus volumineuses - MTI travaille principalement pour le secteur pétrolier, auprès de donneurs d’ordres comme Cameron, SBM ou Technip. "70% des pièces fabriquées à Decazeville sont utilisées hors de l’Europe", explique le directeur général Jean-Paul Dieudé, tout en nous faisant visiter les immenses ateliers.

L’entreprise du Combal fabrique également des machines et de l’outillage pour Michelin ou le secteur aéronautique et intervient, pour EDF, dans le secteur hydroélectrique. Afin de mieux répondre à cette demande, MTI s’est associée avec Défi 12 et Métrazur de Figeac, pour constituer GHMV, le Groupement Hydro de la Mecanic Vallée. "Depuis quatre ans, l’activité de sous-traitance bénéficie de bonnes perspectives grâce, notamment, aux secteurs du pétrole et de l’énergie", résume le chef d’entreprise.

Carnet de commandes bien rempli

Le travail ne manque pas, le carnet de commandes est bien rempli, mais comme bon nombre d’entreprises industrielles, MTI doit faire face à de réelles difficultés pour recruter de la main-d’œuvre qualifiée. Aussi paradoxal que cela puisse paraître dans une région qui a fourni, pendant des décennies, plusieurs générations de chaudronniers. "La désindustrialisation du pays est dramatique. Si on continue comme ça, on va devenir un grand parc d’attractions, image Jean-Paul Dieudé. Pour avoir les prérequis de nos métiers, il faut un BTS, et les jeunes qui ont un BTS ne veulent pas travailler en atelier..."

Recrutement difficile

Le mal n’est, hélas, pas nouveau, et une bonne partie du système de formation serait à revoir. "La formation représente un coût important, sans aucune garantie. On peut former quelqu’un et le perdre du jour au lendemain. À l’usage, on s’est également aperçu que c’est très compliqué au-delà d’un rayon d’une quarantaine de kilomètres autour de Decazeville."  Face au manque de soudeurs et autres opérateurs de machines à commandes numériques (certains viennent de Roumanie ou du Portugal), MTI bénéficie heureusement de la formation interne au groupe Figeac Aéro. "Et puis, relativise Jean-Paul Dieudé, le fait d’être tout le temps en position de demandeur a finalement créé un effet de levier, qui nous a permis de développer les contacts et d’ouvrir des portes."

Une moyenne d'âge de 32 ans

En trois ans, l’entreprise decazevilloise a renouvelé une grande partie de son personnel en embauchant une soixantaine de personnes. Conséquence directe de cette profonde mutation, les «anciens» de MTI ne sont plus qu’une poignée et la moyenne d’âge des salariés a chuté de 47 ans à 32 ans. Ce qui provoque d’autres impératifs. "On essaye de leur donner l’envie de l’entreprise, l’envie du métier, car il nous faut, de nouveau, conforter le savoir-faire de l’entreprise."

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