Emeutes d'Amiens-Nord: le procès de 5 jeunes gens s'ouvre à huis clos

  • Un véhicule incendié lors de violences urbaines le 15 août 2012à Amiens
    Un véhicule incendié lors de violences urbaines le 15 août 2012à Amiens AFP/Archives - Philippe Huguen
  • Des policiers déployés le 15 août 2012 dans les quartiers nord d'Amiens
    Des policiers déployés le 15 août 2012 dans les quartiers nord d'Amiens AFP/Archives - Philippe Huguen
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AFP

Le procès de cinq jeunes hommes, jugés pour leur participation présumée aux violences urbaines d'Amiens-Nord d'août 2012, s'est ouvert lundi à huis clos devant le tribunal pour enfants d'Amiens.

Les prévenus, âgés aujourd'hui de 16 à 19 ans, mais tous mineurs au moment des faits, sont notamment poursuivis pour des dégradations et des incendies volontaires, et pour des violences volontaires avec arme sur personnes dépositaires de l'autorité publique.

Leur procès doit durer jusqu'à mardi soir.

Dans la nuit du 13 au 14 août 2012, dix-sept policiers avaient été blessés, dont certains par arme à feu, lors de heurts avec une centaine de jeunes d'Amiens-Nord, récemment classé en zone de sécurité prioritaire (ZSP). Plusieurs bâtiments publics, dont une école maternelle, avaient été incendiés, suscitant le déplacement dès le 14 août de Manuel Valls, alors ministre de l'Intérieur.

La défense a déploré avant l'audience un "procès à connotation politique" et a dit attendre "la manifestation de la vérité".

"A l'époque, les émeutes avaient été d'une extrême violence. Amiens était à feu et à sang (...) Mais ces dossiers sont un véritable fiasco judiciaire. Un certain nombre de personnes ont bénéficié de non-lieux", a déclaré Me Djamila Berriah, avocate d'un des mis en cause.

"A mon sens, on a voulu se servir de boucs émissaires pour faire essayer de faire passer des faits très graves et inadmissibles", a estimé son confrère, Me Guillaume Combes, soulignant que l'accusation repose sur "beaucoup de témoignages sous X et de témoignages indirects".

Six prévenus majeurs comparaîtront jeudi et vendredi devant le tribunal correctionnel d'Amiens dans le dossier des dégradations.

Le volet concernant les tirs contre les policiers sera quant à lui examiné les 5 et 6 juin devant le même tribunal. Deux des prévenus jugés comme mineurs lundi et mardi sont également renvoyés en tant que majeurs dans ce dossier, pour recel de téléphone portable en détention.

Source : AFP

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