Syrie: Alep sans eau depuis 10 jours, des religieux en appellent au pape

  • Un homme lave quelque chose dans une flaque d'eau stagnante à Alep, le 12 mai 2014
    Un homme lave quelque chose dans une flaque d'eau stagnante à Alep, le 12 mai 2014 AFP - Zein Al-Rifai
  • Un homme porte de l'eau dans des seaux à Alep, qui n'a plus d'eau depuis une dizaine de jours, le 10 mai 2014
    Un homme porte de l'eau dans des seaux à Alep, qui n'a plus d'eau depuis une dizaine de jours, le 10 mai 2014 AFP - Fadi al-Halabi
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AFP

Les frères maristes catholiques d'Alep ont demandé mercredi sur Radio Vatican au pape François d'intervenir auprès de la communauté internationale pour que l'eau soit rétablie dans la deuxième ville de Syrie, dénonçant "un crime".

"Je demande au Saint-père de lancer un appel, au nom de toute cette population syrienne, chrétienne comme musulmane, à toutes les instances politiques et à toutes les organisations humanitaires internationales, afin que l'eau revienne à Alep", a déclaré le frère Georges Sabe, au nom de sa communauté.

"Il n'est pas possible qu'une population soit punie parce qu'elle vit dans une ville et qu'elle n'a fait de choix ni pour l'un pour l'autre", a-t-il ajouté au micro de Radio Vatican, affirmant que "depuis dix jours il n'y a plus une goutte d'eau qui coule dans les robinets" et que la population en est réduite à aller puiser l'eau de puits qui n'est pas toujours potable dans les mosquées et les églises.

Le Front Al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda, a stoppé la principale station de pompage de la ville, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH): "Al-Nosra coupe l'eau à Alep, dans une tentative de priver les quartiers ouest pro-régime de cette ressource", avait indiqué l'OSDH.

Les coupures affectent également les quartiers tenus par les rebelles dans l'est de la ville, car la station de pompage dessert l'ensemble d'Alep.

L'ex-capitale économique est divisée entre quartiers pro et anti-régime depuis l'été 2012. Elle abrite 1,5 à 2 millions d'habitants, selon l'OSDH, contre 2,5 millions avant la guerre.

Source : AFP

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