A Avignon, le théâtre reprend ses droits avant une nouvelle alerte lundi

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  • Les musiciens japonais du groupe Shizuoka pendant la pièce "Mahabharata-Nalacharitam" dirigée par Satoshi Miyagi à Avignon le 5 juillet 2014
    Les musiciens japonais du groupe Shizuoka pendant la pièce "Mahabharata-Nalacharitam" dirigée par Satoshi Miyagi à Avignon le 5 juillet 2014 AFP - Bertrand Langlois
  • Répétition du "Prince de Hambourg" de Heinrich von Kleist mis en scène par l'Italien Giorgio Barberio, le 2 juillet 2014 à Avignon
    Répétition du "Prince de Hambourg" de Heinrich von Kleist mis en scène par l'Italien Giorgio Barberio, le 2 juillet 2014 à Avignon AFP - Boris Horvat
  • Les musiciens japonais Shizuoka pendant la pièce "Mahabharata-Nalacharitam" dirigée par Satoshi Miyagi à Avignon le 5 juillet 2014
    Les musiciens japonais Shizuoka pendant la pièce "Mahabharata-Nalacharitam" dirigée par Satoshi Miyagi à Avignon le 5 juillet 2014 AFP - Bertrand Langlois
  • Répétition de la pièce "Orlando ou l'impatience" écrite et mise en scène par Olivier Py, le 3 juillet 2014 en Avignon
    Répétition de la pièce "Orlando ou l'impatience" écrite et mise en scène par Olivier Py, le 3 juillet 2014 en Avignon AFP - Bertrand Langlois
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Centre Presse Aveyron

Après des débuts chaotiques, le Festival d'Avignon s'offre un week-end de répit où le théâtre reprend ses droits, mais le mouvement de contestation des artistes et des techniciens pourrait revenir lundi avec un nouveau préavis de grève.

Les "intermittents", ces artistes, techniciens, régisseurs exerçant leur activité en alternant périodes d'emploi et de chômage, sont hostiles à la nouvelle convention d'assurance chômage durcissant leurs conditions d'indemnisation. Ils entendent, par des grèves et des actions, mettre la pression sur la concertation ouverte à Paris par le gouvernement avec toutes les parties prenantes au conflit.

Leur mouvement menace plusieurs festivals dans toute la France cet été.

Avignon, le plus prestigieux des festivals français, dont l'ouverture vendredi avait été retardée par une grève, a finalement commencé samedi dans la liesse.

Et dimanche, les rues d'Avignon offraient, sous un soleil radieux, leur visage habituel de joyeuse cacophonie, avec les défilés des troupes déguisées et les harangues des comédiens en faveur de leurs spectacles.

La donne pourrait changer lundi, avec un appel de la Coordination des intermittents et précaires à une grève dans le "Off", organisé en marge du "In", le festival officiel. La plus grande manifestation théâtrale de France, avec ses 1.083 compagnies et ses 1.307 spectacles, s'était pourtant déclarée massivement contre la grève il y a deux semaines.

L'association qui organise le "Off" avait consulté les compagnies par internet et le résultat avait été massif: "sur 877 réponses, 98% des compagnies ont dit qu'elles joueraient", selon son président Greg Germain.

"Mais ça, c'était il ya 15 jours", a-t-il soupiré samedi, interrogé par l'AFP.

Chaque compagnie se prononcera individuellement. Les troupes du "Off" jouent gros: si elles viennent dans le festival, c'est non seulement pour rencontrer le public mais aussi pour vendre leurs spectacles aux centaines de professionnels venus faire leur marché: directeurs de théâtres et de maisons de la culture, comités d'entreprise etc...

Dimanche matin, une compagnie du "Off" qui joue "Les ensorceleuses", un spectacle musical, a annoncé sur le site de la Coordination son intention de faire grève.

- La contestation s'invite à Arles, aussi -

Selon l'organisation du "Off", une compagnie dépense en moyenne 21.500 euros pour venir à Avignon, où se pressent chaque année des dizaines de milliers de visiteurs français et étrangers.

Le Quartet Buccal, par exemple, indique que son budget est de "19.496 euros, hors salaires de l’équipe, et sans aucune subvention".

Pour Greg Germain, qui craint avant tout une désaffection du public, "ne pas jouer serait se tirer un balle dans le pied".

Dans le "In", aucune grève, après celle de l'ouverture vendredi, n'est à l'ordre du jour pour l'instant. Samedi, "Le Prince de Hombourg" de Kleist, mis en scène par l'Italien Giorgio Barberio Corsetti, a pu enfin donner le coup d'envoi du festival dans le cadre prestigieux de la Cour d'honneur.

Le conflit des intermittents touche d'autres manifestations phare de l'été. Ainsi, aux Rencontres photographiques d'Arles (7 juillet-21 septembre), une prise de parole des intermittents est prévue le jour de l'inauguration officielle, lundi.

Source : AFP

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