Champion du monde d'escrime, Daniel Jérent "n'a plus le choix"

  • Comme semble le rappeler Daniel Jérent, aux côtés de ses compères (de gauche à droite : Lucenay, Robeiri et Grumier), ce n’est que son premier titre mondial.
    Comme semble le rappeler Daniel Jérent, aux côtés de ses compères (de gauche à droite : Lucenay, Robeiri et Grumier), ce n’est que son premier titre mondial. AFP
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Max.R.

Épée. Monté sur le toit du monde avec l’équipe de France mercredi soir à Kazan, en Russie, le sociétaire de l’Escrime Rodez Aveyron a goûté à l’ivresse du titre suprême. Mais il sait qu’il devra cravacher pour en décrocher d’autres.

Mercredi soir, à Kazan, en Russie, l'équipe de France d'escrime est devenue championne du monde. Et pour sa deuxième saison en Bleu, Daniel Jérent, sociétaire de l’Escrime Rodez Aveyron, vient de se hisser au firmament planétaire.

"J’ai du mal à réaliser, soupirait-il alors que dans la soirée une réception avec le secrétaire d’État aux sports, Thierry Braillard, l’attendait. Quand je dormais, cette nuit (hier), je me réveillais et je me disais: “Ah ouai, quand même, tu es champion du monde!"”  Voilà qui valait donc bien quelques bonds et cris sur la piste. Surtout que le Guadeloupéen revient de loin. Et a "dû cogiter et réagir" après une phase individuelle bien loin des attentes placées en lui.

Battu par l’Espagnol Pau Rosello (15-14), un adversaire largement à sa portée, le sociétaire du club ruthénois était devenu jeudi dernier le seul Tricolore à ne pas accéder au tableau final. "Le problème de Daniel, c’est qu’il se met au niveau de ses adversaires, regrettait toujours hier Bruno Gares, maître d’armes ruthénois, découvreur de la pépite et armurier des équipes de France. Mais c’est encore un gamin quand ses partenaires ont tous dix ans de plus, il ne faut quand même pas l’oublier."

Bruno Gares: Le gros déclic ou l’anonymat"

"Je sais de quoi je suis capable, réagissait de son côté l’intéressé. Mais je sais aussi que j’ai encore du travail. Bien sûr, je suis déçu de l’individuel. Je ne peux pas l’effacer. Maintenant, il faut que j’en tire des bonnes choses".

Aux côtés du tout frais champion du monde individuel Robeiri, mais aussi de Lucenay et Grumier, l’Aveyronnais d’adoption, remplaçant en finale après avoir disputé les quarts et pris un relais en demie, a démontré dans le parcours des Bleus qu’il était déjà passé à autre chose. "Il a assumé son rôle lors de l’épreuve par équipes. Il s’est redressé", appréciait Gares. Avant de mettre un peu la pression sur son poulain: "Désormais, il n’a plus le choix car la saison prochaine, il jouera sa place aux Jeux olympiques de Rio, prévient-il. Ou c’est le gros déclic et il devient le patron ou il bascule dans l’anonymat du circuit."

Jérent en est bien conscient. Mais déjà, hier, pointait une seule et même envie. Celle de voir plus loin. "C’est énorme ce titre. Surtout à mon âge, constatait-il à des milliers de kilomètres des circuits caribéens qui ont vu éclore son talent ou de Rodez qu’il a rejoint il y a quatre ans. J’espère que ça en appellera d’autres. Et je sais qu’il y en aura d’autres."

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