UMP: Estrosi lance un appel à Sarkozy pour qu'il reprenne la présidence

  • Le maire de Nice Christian Estrosi arrive au siège de l'UMP à Paris le 24 juin 2014
    Le maire de Nice Christian Estrosi arrive au siège de l'UMP à Paris le 24 juin 2014 AFP/Archives - Kenzo Tribouillard
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Centre Presse Aveyron

Christian Estrosi, député-maire UMP de Nice, organisateur ce week-end d'un campus de "jeunes populaires" dans sa ville, a lancé dimanche "un appel à Nicolas Sarkozy pour qu'il reprenne la direction" du parti, devant une assistance qui criait "Sarko président".

"Depuis deux jours ici, il y a un nom qui plane sur l'ensemble de notre campus. Ce nom, disons-le franchement, c'est celui de Nicolas Sarkozy", a lancé M. Estrosi, alors que l'ancien président avait hésité en début de semaine à venir à Nice pour finalement y renoncer.

Devant un public clairsemé de quelque 300 personnes, l'UMP n'ayant plus d'argent pour affréter des cars comme elle le faisait quand ses caisses étaient pleines, l'ancien ministre a raconté comment M. Sarkozy, qu'il a rencontré il y a quelques jours, "dans un bistrot populaire" de Paris, lui avait dit de leur dire combien il fondait "tous ses espoirs sur cette jeunesse de France".

"Il ne m'appartient pas de dire ce qu'il décidera" mais "ce matin, j'appelle ici, à Nice, Nicolas Sarkozy pour qu'il reprenne la direction de notre mouvement. Je serai à ses côtés parce que j'ai la conviction qu'il peut mieux que quiconque incarner nos idées et finalement les faire triompher", a affirmé M. Estrosi, un fidèle de longue date de l'ancien président.

Le retour de M. Sarkozy est attendu d'ici le 30 septembre, date de la clôture des candidatures à la présidence de l'UMP, dont l'élection se déroulera, par internet, le 29 novembre. Selon de récents sondages, ce retour est souhaité par les sympathisants UMP mais rejeté par l'ensemble des Français.

Pour le moment, les deux seuls candidats déclarés à la présidence de l'UMP sont Bruno Le Maire et Hervé Mariton, présents samedi au campus.

"L'UMP, ou peu importe comment elle s'appellera", a ajouté M. Estrosi, alors que certains à l'UMP prêtent à M. Sarkozy le projet de changer le nom du parti, "ne survivra que s'il y a un changement profond", si se met en place "une démocratie directe", si elle "redevient un parti du peuple".

Quelques minutes auparavant, Jean-Pierre Raffarin, sénateur de la Vienne, avait dressé "le portrait-robot" du futur président de l'UMP, mais "sans vous donner de nom", avait-il pris soin de préciser au public, qui néanmoins criait "Sarko, Sarko".

Celui-là devra "être un leader", avec "de l'énergie", "du courage" et "des idées nouvelles", qui devra "porter un nouveau projet d'alternance" afin de "préparer, les textes, projets et décisions qui seront prises dans les six premiers mois" après un retour de la droite au pouvoir.

"Cette sortie, c'est nouveau pour Jean-Pierre Raffarin. Je ne l'avais pas jusque-là senti très sarkozyste dans son histoire. Il y a même eu des tensions assez fortes entre eux", a réagi Eric Ciotti, député des Alpes-Maritimes et proche de François Fillon, candidat à la primaire.

"Il vaut mieux une neutralité", a-t-il insisté devant la presse, visiblement agacé, alors que M. Raffarin appartient au triumvirat provisoire à la tête de l'UMP (avec Fillon et Alain Juppé).

Source : AFP

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