Hollande en Irak: soutien aux autorités et combat contre les jihadistes

  • Le président François Hollande lors du sommet de l'Otan à Newport en Grande-Bretagne, le 5 septembre 2014
    Le président François Hollande lors du sommet de l'Otan à Newport en Grande-Bretagne, le 5 septembre 2014 AFP/Archives - Alain Jocard
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Centre Presse Aveyron

François Hollande sera vendredi en Irak pour apporter le soutien de la France au gouvernement fraîchement formé à Bagdad et préciser sa stratégie à l'encontre des jihadistes de l’État islamique (EI) que Barack Obama s'est promis de "détruire".

Rien n'a filtré sur les détails de ce déplacement annoncé -fait inhabituel pour une visite d'un dirigeant étranger en Irak- 72 heures à l'avance par l’Élysée alors que, pour d'évidentes raisons de sécurité, le secret est généralement préservé jusqu'au tout dernier moment.

Mais le président français se rendra sans nul doute à Bagdad pour y rencontrer le président irakien Fouad Massoum et le Premier ministre Haïdar al-Abadi dont le gouvernement de rassemblement a été approuvé lundi par le Parlement irakien même si plusieurs portefeuilles clés, dont ceux de la Défense et de l'Intérieur, restent à pourvoir.

C'est du reste pour manifester le soutien de la France à ces nouvelles autorités qui seront à la pointe du combat contre l'EI que la présidence française a choisi d'annoncer dès mardi le déplacement de François Hollande, a-t-on fait valoir à l’Élysée.

Le président français pourrait également faire escale vendredi à Erbil, dans les pas de son ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, qui s'était rendu dès le 10 août dans la capitale de la région autonome du Kurdistan irakien pour y superviser une livraison d'aide humanitaire française aux réfugiés qui fuyaient la progression fulgurante des jihadistes de l'EI.

Dès lundi, François Hollande retrouvera son homologue irakien à Paris pour une conférence sur "la paix et la sécurité" en Irak qu'ils coprésideront autour de trois objectifs: affirmer le soutien de la communauté internationale au nouveau gouvernement irakien, coordonner la lutte contre l'EI et engager les efforts humanitaires et de reconstruction de l'Irak.

Le déplacement de vendredi sera précisément l'occasion pour le chef de l’État français de fixer sa stratégie à l'égard de l'EI.

- Coalition internationale -

Mercredi soir, lors d'une allocution solennelle depuis la Maison Blanche, Barack Obama s'est dit prêt à frapper les jihadistes de l'EI jusqu'en Syrie et à intensifier les raids menés en Irak depuis un mois. "Notre objectif est clair: nous affaiblirons et, à terme, détruirons l'EI", a-t-il martelé.

Quelques heures auparavant, la France avait annoncé par la voix de Laurent Fabius qu'elle participerait "si nécessaire à une action militaire aérienne" en Irak.

Et dès la fin de la semaine dernière, en marge d'un sommet de l'Otan à Newport (Pays de Galles) et après une entrevue avec Barack Obama, François Hollande avait indiqué que Paris était disposé à concourir, "dans le respect du droit international", à la coalition internationale que Washington s'efforce de réunir contre l'EI.

"La détermination des égorgeurs de Daesh (acronyme de l'État islamique en arabe) est forte, la nôtre doit l'être plus encore", a encore souligné le chef de la diplomatie française mercredi devant l'Assemblée nationale.

Il y a un an, Paris était déjà en pointe pour qu'il soit procédé à des frappes aériennes -à l'époque contre le régime syrien-, mais avait dû revoir in extremis ses plans quand les États-Unis avaient renoncé à cette opération.

Depuis l'été aussi, la France livre des armes aux peshmergas kurdes qui combattent les jihadistes dans le nord de l'Irak tout en délivrant une aide humanitaire aux populations prises au piège des combats.

L’État islamique, qui a pris le contrôle d'une large partie du nord de l'Irak après avoir lancé en juin une vaste offensive, a proclamé l'établissement d'un califat islamique dans les régions qu'il contrôle en Irak comme en Syrie voisine, multipliant les exactions.

Source : AFP

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