Irak: la pression s'accentue sur les jihadistes, Obama affine sa stratégie

  • Le président américain Barack Obama le 16 septembre 2014 à Atlanta
    Le président américain Barack Obama le 16 septembre 2014 à Atlanta AFP/Archives
  • Des soldats iraquiens dans le village de Jurf al-Sakhr, 45km à l'ouest de Baghdad se battant contre des jihadistes, le 6 août 2014
    Des soldats iraquiens dans le village de Jurf al-Sakhr, 45km à l'ouest de Baghdad se battant contre des jihadistes, le 6 août 2014 AFP/Archives - STR
  • Le secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel (g) et le général Martin Dempsey, plus haut gradé américain, lors d'une audition au Sénat sur la politique américaine contre le groupe Etat islamique en Irak et Syrie, le 16 septembre 2014 à Washington
    Le secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel (g) et le général Martin Dempsey, plus haut gradé américain, lors d'une audition au Sénat sur la politique américaine contre le groupe Etat islamique en Irak et Syrie, le 16 septembre 2014 à Washington AFP - Saul Loeb
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Centre Presse Aveyron

Des troupes d'élite irakiennes ont combattu mercredi les jihadistes près de Bagdad avec le soutien de l'aviation des Etats-Unis, où le président Barack Obama devait discuter avec ses généraux de sa nouvelle stratégie pour "détruire" le groupe de l'Etat islamique (EI).

Des avions de chasse américains ont frappé trois cibles de l'EI au sud de Bagdad, tuant au moins quatre jihadistes, selon l'armée irakienne et des chefs tribaux.

Ces frappes étaient destinées à soutenir l'armée irakienne, engagée dans des combats avec l'EI depuis mardi dans le secteur de Faadhiliya, à moins de 50 km au sud de Bagdad. Les soldats "ont combattu jusqu'au milieu de la nuit mais ne sont pas parvenus à y pénétrer", a indiqué un chef de la tribu des Janabi, en précisant qu'ils faisaient partie de la "Golden Brigade", réputée pour être la meilleur force du pays.

La région de Jurf al-Sakhr est considérée comme un secteur clé car située entre Fallouja, une ville à majorité sunnite à l'ouest de Bagdad tenue par l'EI, et Kerbala et Najaf, deux villes saintes chiites, au sud de la capitale.

Elle est désormais devenue une cible dans la campagne de frappes aériennes américaines, qui se sont étendues depuis le début de la semaine après avoir visé le nord et l'ouest de l'Irak depuis le 8 août.

- Obama au Centcom -

M. Obama, qui a dévoilé la semaine dernière sa stratégie contre l'EI, va rencontrer mercredi le général Lloyd Austin, chef du Commandement central pour le Moyen-Orient et l'Asie centrale dans son quartier général à Tampa, en Floride.

Le porte-parole de la Maison Blanche, Josh Earnest, a indiqué que M. Obama allait "discuter du plan pour mettre en place une coalition internationale pour (...) détruire l'EI".

Une certaine confusion a été créée mardi à Washington par une déclaration du général Martin Dempsey, le plus haut gradé américain, qui a suggéré que des conseiller militaires pourraient être envoyés au combat en Irak.

Son porte-parole, le colonel Ed Thomas, est ensuite revenu sur ces propos, affirmant que le général ne pensait "pas qu'il y ait un besoin militaire (qui justifie) que nos conseillers accompagnent au combat les soldats irakiens".

Un peu plus de deux ans et demi après le retrait des derniers soldats américains d'Irak, Barack Obama a régulièrement affirmé qu'il n'y renverrait aucune troupe américaine au combat.

Les responsables américains ont par ailleurs indiqué mardi leur détermination à viser les "sanctuaires" de l'EI en Syrie, où les extrémistes sunnites se sont emparés de larges secteurs à la faveur de la guerre civile.

Le secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel a annoncé que la campagne aérienne viserait "ses centres de commandement, ses capacités logistiques et ses infrastructures" dans ce pays où le conflit s'est compliqué avec l'arrivée de l'EI.

- 50 morts en Syrie -

Dans ce pays, des raids de l'aviation militaire syrienne ont fait près de 50 morts en deux jours à Talbissé (centre), une localité rebelle assiégée depuis deux ans, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Mardi, l'EI avait abattu un avion militaire syrien qui était en train de bombarder Raqa (nord), le bastion du groupe jihadiste en Syrie, selon cette même ONG.

L'EI sème la terreur dans les territoires conquis en Syrie et en Irak, se livrant à toutes sortes d'exactions. Il a récemment décapité deux journalistes américains et un humanitaire britannique.

Les pays occidentaux sont de plus en plus inquiets de la montée en puissance de ce groupe sunnite radical, craignant que leurs ressortissants partis combattre dans ses rangs ne constituent un danger potentiel une fois revenus au pays.

Les députés français ont ainsi approuvé mardi l'interdiction administrative de sortie du territoire visant à empêcher le départ de candidats au jihad en Syrie et en Irak, l'une des mesures clé d'un projet de loi sur la lutte contre le terrorisme.

Source : AFP

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