Les Restos du cœur préparent leur campagne hivernale

  • Quelque 3700 personnes ont été accueillies lors de la précédente campagne des Restos du Cœur aveyronnais, un millier rien qu’à Rodez.
    Quelque 3700 personnes ont été accueillies lors de la précédente campagne des Restos du Cœur aveyronnais, un millier rien qu’à Rodez. PIXROD PIXROD Rachid Benarab
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Rachid Benarab

Solidarité. À l’image des Restos du Cœur, qui entament le 24 novembre leur 30e campagne hivernale, les associations se mettent en ordre de bataille dans un contexte toujours plus difficile.

À quelques jours du lancement de la campagne hivernale des Restos du Cœur, le 24 novembre, les bénévoles s’activent pour inscrire les futurs bénéficiaires de l’aide alimentaire et finir de ranger les denrées qui iront garnir leur table pendant les 16 semaines de campagne qui s’annoncent (jusqu’au 15 mars). Une aide vraiment précieuse pour les milliers de personnes qui en bénéficient chaque hiver en Aveyron, voire toute l’année pour un tiers d’entre elles. Des bénéficiaires d’ailleurs chaque année plus nombreux à se tourner vers l’association créée par Coluche. 

C’était en 1985, à la veille de l’hiver. Vingt-neuf ans plus tard, l’humoriste préféré des Français n’est plus là, mais l’aventure, elle, se poursuit et continue même d’essaimer en France et dans certains pays d’Europe. Et cela, au grand dam des bénévoles qui la font vivre au quotidien. "Certes, les gens sont solidaires de notre action, les bénévoles répondent toujours présent, mais au-delà de cela, cette longévité montre surtout que la précarité ne cesse d’augmenter", constate une bénévole aveyronnaise de la première heure.

Hausse de la précarité

Et ce ne sont pas les gestionnaires nationaux de l’association qui diront le contraire puisqu’avant même la fin des inscriptions et le début de cette 30e campagne, ils tablent sur une hausse de 3% du nombre de bénéficiaires cette année. Une tendance qui semble déjà s’avérer en Aveyron, notamment à Rodez où les inscriptions sont à la hausse. "Cela part très fort", constate Jean-Louis Costes. "Il y a beaucoup de nouvelles personnes. Des gens que l’on avait jamais vus avant. Beaucoup de personnes seules", précise celui qui gère et organise le quotidien au sein de l’association aux côtés du président Michel Guiraud.

Pour mémoire, l’an dernier, près d’un millier de bénéficiaires étaient inscrits à l’antenne ruthénoise des Restos du Cœur (3672 sur l’ensemble du département). Et c’est sans compter les centaines de familles qui bénéficient des colis ou bons alimentaires distribués par le Secours catholique et/ou le Secours populaire. Sans oublier l’aide apporté par d’autres associations locales, toutes aussi efficaces, comme Tables Ouvertes, à Villefranche-de-Rouergue, ou encore les épiceries sociales et les CCAS. "Si toutes les personnes pouvant prétendre à l’aide alimentaire, car disposant d’un reste à vivre vraiment bas (ce qu’il reste dans le porte-monnaie après avoir réglé toutes ses factures hors alimentation), venaient solliciter les Restos du Cœur, il y aurait facilement trois fois plus d’inscrits", estime Jean-Louis Costes, en précisant que "de nombreuses personnes n’osent tout simplement pas faire la démarche."

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