8e journée. Trois défaites consécutives, aucune victoire face aux quatre premiers, six points de retard sur le dernier qualifié... L’heure n’est pas à la fête du côté de Rodez. Pourtant, certains signes peuvent encore appeler à l’optimisme.
Quatre défaites face aux équipes qui le devancent et quatre succès face aux équipes de bas de tableau. Avant d’en terminer avec la phase aller du championnat, le constat est implacable à une semaine de la réception d’Angoulême. Rodez, cinquième à ce jour, est-il à sa place, lui qui vise les deux premières ? A-t-il montré ses limites et est-ce déjà le début de la fin des espoirs de qualification ?
Samedi soir à Langon, malgré le revers (22-15), tout le monde se refusait à ce constat dans le camp aveyronnais. "Un bilan, ça se fait à la fin. Je n’en suis plus à me projeter. On verra plus tard si ces défaites étaient révélatrices", a réagi l’entraîneur Patrick Furet. Une analyse que partage son capitaine Alexandre De Barros : "Ce n’est pas forcément révélateur de quelque chose. On sait qu’il faudra aller chercher cette qualification et que cela sera tout sauf facile mais je ne pense pas que l'on est au-dessous des équipes de devant." Mais alors, quelles sont encore les raisons d’y croire du côté du SRA alors que la dernière place qualificative, occupée par Tyrosse, est déjà à six longueurs ? Petit tour d’horizon.
Le calendrier est favorable
Comme chacun le sait, dans le microcosme du rugby, un seul classement fait foi : le Britannique. Comprenez un savant mélange de calculs entre les matches à domicile, à l’extérieur, les bonus... Bref, souvent ce dernier offre rapidement un aperçu du classement -le seul, le vrai- final. Et, au Britannique donc, Rodez n’est pas aussi à la traîne qu’il n’y paraît. Non, car le calendrier à venir lui est justement favorable. Tout d’abord, il recevra à cinq reprises pour quatre déplacements lors de la phase retour. Et dans ces réceptions, il retrouvera trois des quatre premiers. De quoi effacer les revers de cette phase aller ?
Quand Rodez met les ingrédients, il n’a pas grand-chose à craindre
"Si on avait joué comme cela face à Castanet... " Patrick Furet ne l’a avoué qu’à demi-mot samedi soir mais les regrets des défaites à Tyrosse (35-20) et surtout face à Castanet (30-20) sont difficiles à digérer. Oui, car quand Rodez met les ingrédients nécessaires et notamment l’agressivité dans son rugby, il n’a rien à envier à personne. "Pour moi, c’est le plus gros paquet d’avants de la poule. On avait presque peur au début du match quand ils nous rentraient dedans. C’est très, très épais...", souriait d’ailleurs un deuxième ligne langonnais, samedi. En attendant, le SRA sait désormais que s’il n’est pas agressif -dans le bon sens du terme- tout au long d’une rencontre, il ne goûtera certainement pas au parfum si enivrant des phases finales.
Le groupe est soudé
Certes, la bonne entente entre joueurs et un groupe qui vit bien ne font pas un résultat. Mais cela peut y contribuer. Et, jusqu’à présent, Rodez avance en équipe. Mieux, un véritable état d’esprit commun se dégage de cette formation et tous les joueurs n’ont qu’un mot à la bouche: "Avancer, progresser et jouer ces phases finales !"Et ce malgré les trois dernières défaites consécutives. Patrick Furet a donc de quoi travailler dans la sérénité...
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