UMP: victoire attendue de Sarkozy mais avec quel score?

  • L'ancien président Nicolas Sarkozy signe des autographes à son arrivée à Nîmes, le 27 novembre 2014 pour un meeting électoral
    L'ancien président Nicolas Sarkozy signe des autographes à son arrivée à Nîmes, le 27 novembre 2014 pour un meeting électoral AFP - Pascal Guyot
  • Un sympathisant de l'UMP lors du vote électronique pour choisir le nouveau président, le 28 novembre 2014 à Paris
    Un sympathisant de l'UMP lors du vote électronique pour choisir le nouveau président, le 28 novembre 2014 à Paris AFP - Kenzo Tribouillard
  • Bruno Le Maire lors d'un meeting le 27 novembre 2014 à Fréjus
    Bruno Le Maire lors d'un meeting le 27 novembre 2014 à Fréjus AFP - Valery Hache
  • Hervé Mariton, un des trois candidats à la présidence de l'UMP, arrive pour un meeting à Lyon le 25 novembre 2014
    Hervé Mariton, un des trois candidats à la présidence de l'UMP, arrive pour un meeting à Lyon le 25 novembre 2014 AFP/Archives - Philippe Merle
Publié le
Centre Presse Aveyron

Dix ans après sa première élection à la présidence de l'UMP, Nicolas Sarkozy devrait revenir samedi aux manettes d'un parti censé le projeter vers la présidentielle de 2017, le seul suspense résidant dans l'ampleur de sa victoire.

Le vote, uniquement par internet, a commencé vendredi à 20h00 et se poursuit durant 24 heures. Si la technique ne fait pas faux bond - c'est la première fois que qu'un vote électronique à une si grande échelle est organisée en France - le résultat devrait être connu samedi vers 20h30.

Trois candidats - outre l'ex-chef de l'Etat, les deux anciens ministres Bruno Le Maire et Hervé Mariton -, seront départagés par plus de 268.000 adhérents UMP, à jour de cotisation au 30 juin dernier.

M. Sarkozy votera samedi en fin de matinée dans la permanence UMP de Paris XVIe (38, rue Molitor), l’arrondissement de son domicile. M. Mariton votera à 10h30 au siège de l'UMP (238, rue de Vaugirard), M. Le Maire à 11h00 à son QG de campagne (89, boulevard Raspail).

Tous trois ont mené campagne tambour battant, organisant au cours des huit dernières semaines de nombreux meetings (une centaine pour Mariton et Le Maire, une vingtaine pour Sarkozy). Avec une passion de convaincre intacte mais quelques improvisations, l'ancien président a rassemblé à chaque fois de 1.500 à plus de 4.000 personnes.

Jeudi soir à Nîmes pour son dernier meeting (3.500 personnes), il a expliqué les raisons qui l'ont poussé, lui, l'ancien président, à revenir en politique par la case UMP, deux ans et demi après sa défaite face à François Hollande. Et ce, malgré l'opposition de deux de ses plus fidèles, Bernadette Chirac et Henri Guaino, l'une et l'autre estimant que "ce n'est pas de son niveau".

"Rester en retrait quand tout va mal aurait été une lâcheté, le contraire de ma conception de l'engagement politique", a-t-il expliqué, promettant de "construire le parti de l'espérance".

Bien que sa victoire laisse peu de place au doute, ses deux challengers ne s'avouent pas vaincus. Surtout M. Le Maire, qui le dépasse désormais en cote d'influence chez les sympathisants UMP (67% contre 65%, selon un sondage BVA publié vendredi).

- 'Code secret' -

"Samedi, nous allons gagner la présidence de l'UMP car le peuple de droite veut du renouveau", a lancé l'ancien ministre de l'Agriculture jeudi à Fréjus, se disant en tout cas "certain" qu'il y aurait un second tour.

Quant à M. Mariton, chantre de la Manif pour tous et qualifié de "très belle mécanique intellectuelle" par ses soutiens, il a appelé au "vote utile" pour "peser", regrettant, lors de son dernier meeting à Paris, une absence de débats entre les trois protagonistes, en raison du refus de M. Sarkozy d'y participer.

Nicolas Sarkozy avait déjà présidé aux destinées de l'UMP de fin 2004 à 2007, réussissant à faire du parti un tremplin jusqu'à l'Elysée.

Le perdant de 2012 qui rêve de prendre sa revanche en 2017 espère retrouver cette martingale gagnante.

Mais il devra cette fois passer par le filtre d'une primaire "ouverte", exercice qui s'annonce périlleux, au vu de la cote d'amour de son principal rival, Alain Juppé, auprès des Français non seulement de droite, mais aussi du centre, voire ceux de gauche déçus du hollandisme.

Techniciens et membres de la Haute autorité de l'UMP - Pierre Steimetz, membre du Conseil constitutionnel, Dominique Perben, ex-Garde des sceaux, Françoise de Panafieu, ancienne ministre, Bernard Maligner, expert en droit international, ainsi que leur présidente, la juriste Anne Levade - sont sur le pont durant les 24 heures que dure le scrutin.

Les premiers veillent à prévenir d'éventuels problèmes techniques, les autres à ce que tout se passe dans les règles. Pas question pour l'UMP de revivre le psychodrame de la bataille Copé/Fillon, qui avait failli la faire imploser fin 2012.

Vendredi peu avant 18h00, l'urne virtuelle électronique (l'ordinateur qui centralise tous les votes) a été scellée au siège de l'UMP, à l'aide d'un code secret. Le même code sera entré dans la machine samedi à 20h00.

Source : AFP

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?