L'agresseur des policiers, un converti qui affichait le drapeau de l'EI sur Facebook

  • Des membres de la police scientifique recueillent des éléments le 20 décembre 2014 au commissariat de Joué-les-Tours
    Des membres de la police scientifique recueillent des éléments le 20 décembre 2014 au commissariat de Joué-les-Tours AFP - Guillaume Souvant
  • Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve s'exprime devant la presse le 20 décembre 2014 à Joué-lès-Tours après l'agression de policiers par un homme qui a ensuite été abattu
    Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve s'exprime devant la presse le 20 décembre 2014 à Joué-lès-Tours après l'agression de policiers par un homme qui a ensuite été abattu AFP - Guillaume Souvant
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Centre Presse Aveyron

L'agresseur des policiers de Joué-lès-Tours, abattu samedi par les forces de l'ordre, était un Français de vingt ans né au Burundi et converti à l'islam, qui avait affiché sur son compte Facebook le drapeau du groupe jihadiste Etat islamique, a-t-on appris dimanche de sources concordantes.

Bertrand Nzohabonayo était connu pour des affaires de petite délinquance, trafic de stupéfiants, extorsion, vol à l'étalage et recel, selon une source proche du dossier.

Arrivé à Joué-lès-Tours, en Indre-et-Loire, il y a quelques années, de parents séparés, ce jeune costaud et plutôt sportif avait pris le prénom de Bilal lors de sa conversion à l'islam, a dit à l'AFP un de ses proches qui a requis l'anonymat. "Apparemment il naviguait entre des membres de sa famille", a dit samedi le procureur de la République de Tours, Jean-Luc Beck.

Plusieurs spécialistes de l'antiterrorisme ou des groupes jihadistes lui attribuent un compte Facebook dont la photo de profil est, depuis jeudi seulement, le drapeau de l'organisation Etat islamique (EI) qui mène le jihad en Syrie et en Irak.

Plusieurs textes et slogans inspirés de l'islam radical sont aussi postés sur cette page. Sur les photos de lui qui circulent sur les réseaux sociaux, on distingue un jeune souriant au crâne rasé et au collier de barbe noire fourni mais sans moustache.

Le jeune homme s'est présenté samedi en début d'après-midi au commissariat de Joué-lès-Tours armé d'un couteau, blessant grièvement deux policiers tandis qu'une autre policière était plus légèrement atteinte, selon le ministère de l'Intérieur. Il a crié "Allahou Akbar", Dieu est le plus grand en arabe, durant son agression, selon les premiers éléments de l'enquête, menée par la section antiterroriste du parquet de Paris. Celle-ci s'oriente, a précisé une source proche du dossier, vers un attentat "motivé par l'islamisme radical".

Les policiers, auxquels les autorités ont apporté leur soutien, l'ont ensuite tué par balles.

Source : AFP

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