Des moyens qui n’évoluent pas, un manque d’effectifs qui contraint le bon fonctionnement des services, des charges de travail toujours plus importantes, un moral en berne... Les policiers ont pu lundi soir évoquer l’ensemble de leurs préoccupations en Aveyron devant le représentant de l’État. Et c’est d’ailleurs à l’initiative même du préfet Jean-Luc Combe que la délégation SGP Police - Force ouvrière (majoritaire à 70% après les dernières élections professionnelles), conduite par Patrice Ricard, a été invitée à s’exprimer, comme le seront prochainement les autres organisations syndicales de la police.
Inquiétude à Decazeville
Une inquiétude domine entre toutes: la pérennisation du commissariat de Decazeville, une unité «qui rencontre de grandes difficultés et tourne avec 32 fonctionnaires soit 2 de moins que le minimum prévu..., déplore Patrice Ricard. Il n’y a aucune dotation pour pourvoir aux remplacements. On reste inquiet pour l’avenir du commissariat quand on voit qu’on peut de moins en moins bien fonctionner et que rien ne se passe. Il faut une arrivée rapide de personnels».
Nouveau commissariat à Rodez : trop cher pour le ministère
Si les effectifs sont renforcés à Millau, la situation de Rodez dépend de la construction d’un nouveau commissariat, mais le loyer proposé par la Ville, maître d’ouvrage, «est jugé trop élevé par le ministère de l’Intérieur», avance Patrice Ricard qui souhaite rencontrer le maire de Rodez à ce sujet. De façon plus générale, les policiers assurent avoir un «moral en berne» : «On est de plus en plus sollicités sans avoir de reconnaissance en retour. On sent que tout est au point mort. Comment, dès lors, être motivés pour aller de l’avant ?»
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