Intercommunalités : le préfet ne veut pas rester sur un échec

  • Amplifier le rôle de soutien et de conseil aux collectivités, rendre plus accessibles les services au public sont au nombre des priorités du préfet et de son équipe.
    Amplifier le rôle de soutien et de conseil aux collectivités, rendre plus accessibles les services au public sont au nombre des priorités du préfet et de son équipe. José A. Torres
Publié le , mis à jour
Christophe Cathala

Perspectives 2015. Parmi tous les dossiers évoqués par le représentant de l’État, la cohésion territoriale doit, à ses yeux, être reprise en mains sans tarder.

Parce que la reprise économique frémit et que «l’Aveyron résiste bien à la crise», le préfet Jean-Luc Combe voulait hier matin en ouverture de sa séance de vœux à la presse, «délivrer un message d’optimisme». Mais le cœur n’était pas vraiment à l’enthousiasme au lendemain de l’attentat de Paris et le représentant de l’État, visiblement ému, a pris le temps d’insister sur «l’indispensable unité nationale pour faire face à la barbarie» et la nécessité pour le pouvoir régalien «de renforcer sa vigilance dans chaque lieu de rassemblement»

Trois mois seulement après son arrivée en Aveyron, Jean-Luc Combe a tout fait pour montrer qu’il maîtrisait bien les dossiers du département en sacrifiant à l’exercice des priorités pour l’année à venir, au premier rang desquelles l’engagement de l’État au service des citoyens, des collectivités, de l’aménagement du territoire et de l’économie, prend toute sa place. «Il y a un besoin d’État, on est garants des solidarités nationales», a-t-il notamment martelé.

Aux élus les projets, au préfet d’en vérifier le bien fondé

Il y a aussi, à ses yeux, le besoin de voir les élus s’emparer des projets contribuant à la cohésion territoriale... Et de s’engager clairement dans la réforme de l’intercommunalité, pour laquelle le préfet ne désespère pas de voir enfin un schéma départemental validé au 1er janvier 2017. «Dans ce dossier, nous sommes dans une situation d’échec: aujourd’hui les communautés de communes en Aveyron ne sont pas à même de remplir demain des compétences promises à être renforcées. Si les intercommunalités n’ont pas de projets de territoire, elles n’auront pas la robustesse nécessaire. Mais l’État est là pour les aider à formuler leurs projets, financer des études par exemple. Les sous-préfets ont pour mission de rencontrer les présidents de communauté de communes sans tarder. Et le préfet sera amené in fine à être doté de pouvoirs coercitifs», prévient-il.

Sera-t-il appelé à trancher quant à la naissance d’un territoire Grand Ségala accueillant demain Baraqueville ? «J’attends un projet. Si seules n’émergent, avant tout, que des structures très défensives, je ne suis pas disposé à les accepter...». La phase de réflexion autour d’un schéma départemental de coopération intercommunale a bel et bien commencé. Pour autant, «L’État laisse les projets venir, n’a pas de carte préétablie», assure Jean-Luc Combe qui attend que la nouvelle loi soit votée, au plus tôt cet été. S’en suivra ensuite un calendrier de consultations des communes, jusqu’au début 2016 sûrement, avant une mise en œuvre au 1er janvier 2017. Si tout va bien. 

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