Chanson : Valérie Delbos se lance... et c’est tant mieux !

La chanson, Valérie Delbos est tombée dedans quand elle était petite. "J’ai commencé à chanter à l’âge de 8 ans, se souvient-elle. C’était dans une chorale d’adultes. J’y suis restée jusqu’à ce que je parte poursuivre mes études, à Toulouse. J’avais 16 ans." Après avoir interprété pendant huit ans un répertoire plutôt classique, Valérie Delbos, trouve dans la Ville rose, toutes les influences pop rock qui vont contribuer à son épanouissement musical et personnel. 

"J’avais rejoint un groupe de musiciens, on faisait du rock", sourit la chanteuse. Le groupe qui s’appelait Tim évoluera jusqu’à devenir La Mäma. C’était, il y a une vingtaine d’années. Le groupe qui existe toujours écume régulièrement les scènes régionales. Si cette histoire de musique et d’amitié est encore d’actualité, c’est que l’amour s’en est mêlé. Éric Delclaux, le batteur cantalien et l’âme du groupe s’est amouraché (à moins que cela ne soit le contraire...) de la jeune et jolie Lotoise. De leur union sont nés trois enfants.

"Une forte envie de m’exprimer"

C’est le début d’une autre vie pour Valérie. Car même si Éric, son compagnon, devenu batteur professionnel, parvient à conjuguer musique et vie de famille, ce n’est plus vraiment le cas de sa compagne. Élever des enfants n’est pas une mince affaire. Alors pour s’y consacrer pleinement, la chanteuse n’hésite pas à mettre sa passion entre parenthèses. "Même si j’ai continué à chanter, c’était beaucoup plus rarement", concède la toujours jeune maman qui vit désormais avec homme et enfants, dans le quartier de Saint-Félix, à Rodez. Pour autant, son amour du chant ne s’éteint pas. C’est même plutôt l’inverse.

"L’idée d’un album mûrit dans un coin de ma tête. Les enfants ont grandi, j’ai davantage de temps pour moi et j’ai surtout énormément envie de m’exprimer, confie-t-elle. J’ai toujours chanté des reprises, et souvent en anglais. Là, j’ai envie de dévoiler mon ressenti et de le faire en français." S’ensuit alors un long travail d’écriture. "C’était selon mes humeurs, donc très variées. Mes textes mêlent des coups de gueule finement placés, le bon sens qui n’existe plus, la solidarité réduite à peau de chagrin, ou encore le sale caractère, une chanson un peu autobiographique", rigole-t-elle.

Un concert à la Saint-Valentin

"Mais il y a aussi des textes plus mélancoliques, ou cette chanson sur les talons aiguilles qui parlera à toutes les femmes." Derrière son piano, la trentenaire a aussi composé toutes les mélodies de son futur opus. Un album au son résolument pop rock. Des amis du couple, musiciens professionnels, s’associent au projet en y apportant leur patte pour les arrangements et les rythmiques. Ils croient en elle et ont accepté de jouer bénévolement. Malgré tout, sortir un album coûte cher. "Pour bien faire les choses, il nous faut réunir entre 4 000 et 5 000€", estime Valérie Delbos.

D’où l’idée de solliciter la plateforme de financement participatif My Major company. Le projet que l’on peut découvrir sur le site a été retenu et plaît visiblement aux internautes. En 10 jours il avait déjà réuni 2 000 €. "Les internautes ont jusqu’au 31 janvier pour nous aider en misant la somme qu’ils veulent. Pour 50, ils recevront l’album Digipac de 12 titres Tant pis: je me lance! et deux places pour assister à mon premier concert", conclut Valérie Delbos ravie et en même temps pressée d’aller défendre son album en live.

"J’ai hâte, en plus la salle est vraiment superbe. Cela va être une belle soirée, j’en suis persuadée." Celle-ci se déroulera le 14 février, jour de la Saint-Valentin et de la sortie officielle du disque, sur la scène de l’espace Yves-Roques, à Decazeville.