Martinique: solennité, émotion et tristesse aux obsèques de Clarissa Jean-Philippe

  • Le cercueil de Clarissa Jean-Philippe, la policière abattue à Montrouge par Amédy Coulibaly, le 18 janvier 2015 à Sainte-Marie, en Martinique
    Le cercueil de Clarissa Jean-Philippe, la policière abattue à Montrouge par Amédy Coulibaly, le 18 janvier 2015 à Sainte-Marie, en Martinique AFP - Jean-Richard Alain
  • La mère de Clarissa Jean-Philippe, la policière abattue à Montrouge par Amédy Coulibaly, lors de la veillée en hommage à sa fille, le 18 janvier 2015 à Sainte-Marie, en Martinique
    La mère de Clarissa Jean-Philippe, la policière abattue à Montrouge par Amédy Coulibaly, lors de la veillée en hommage à sa fille, le 18 janvier 2015 à Sainte-Marie, en Martinique AFP - Jean-Richard Alain
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Centre Presse Aveyron

Les funérailles religieuses de Clarissa Jean-Philippe, la policière de 26 ans abattue le 8 janvier à Montrouge (Hauts-de-Seine) par Amédy Coulibaly, se sont déroulées lundi après-midi à Sainte-Marie (Martinique) dans une atmosphère empreinte de solennité, d’émotion et de tristesse.

Peu après 14h30 locales (19h30 à Paris), un long cortège a quitté la place Félix Lorne en direction de l’église Notre Dame de l’Assomption pour un office religieux concélébré par l’archevêque de la Martinique, le vicaire général et le curé de la paroisse.

En tête du cortège, George Pau-Langevin, la ministre des Outre-mer était accompagnée de Marc Vizy, le conseiller outremer du président François Hollande et du préfet de région Martinique Fabrice Rigoulet-Roze et de plusieurs personnalités politiques de Guadeloupe, Martinique et Guyane.

Le président de la Région Victorin Lurel était également présent pour "manifester (avec plusieurs élus guadeloupéens) sa solidarité et son soutien à la famille de la victime, aux élus de l’île sœur et plus largement à la population martiniquaise".

Outre Serge Letchimy, le président de Région Martinique et son homologue de Guyane, Rodolphe Alexandre, beaucoup d’élus de Martinique ont pris part aux obsèques.

"Hommage à Clarissa Jean-Philippe et à toutes les victimes de la barbarie terroriste, plus jamais ça", pouvait-on lire sur une banderole portée par deux jeunes.

Près d’une centaine de gerbes émanant d’institutions ou d’associations comme celle de la "communauté des Syriens de la Martinique" étaient portés juste devant le corbillard d’où l’on pouvait voir le cercueil recouvert du drapeau tricolore.

A l’entrée de l’église, la dépouille mortuaire de Clarissa Jean-Philippe, après un passage sous une haie d’honneur de policiers en uniforme, a été accueillie par Mgr Michel Méranville.

"Pouvons-nous refuser la mort de Clarissa ? Pouvons-nous faire de cette mort violente et prématurée un sacrifice offert à Dieu ?," a lancé l’archevêque dans son homélie avant de répondre "dans la foi, nous le faisons".

Mgr Méranville reviendra sur le choix fait par Clarissa Jean-Philippe de porter l’uniforme de policier.

Un choix dont elle n’ignorait pas les risques, dira-t-il encore, avant de souhaiter "que le départ de Clarissa nous permette d’estimer à leurs justes valeurs, les policiers, les gendarmes, les pompiers et toutes les personnes chargées d’assurer la sécurité des populations".

Ces funérailles ont été suivies par beaucoup à la radio y compris par le biais d’Internet.

"J’ai un fils policier en France qui intervient dans le cadre du plan Vigipirate et je me sens concerné", dira une internaute à RCI.

"Ce fut un bel hommage, d’une grande dignité et j’ai eu des larmes aux yeux, j’irai me recueillir sur sa tombe quand je viendrai en congés bonifiés, dira une autre qui vit à Lyon.

A l’issue de l’office religieux, le corps de la policière de Montrouge a été inhumé au cimetière Lassalle de Sainte Marie.

Source : AFP

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